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Le débat autour de l'envoi d'armes à l'Ukraine est considéré comme un «faux-fuyant» par des experts, qui affirment que le Canada peut soutenir de meilleures façons ce pays menacé.
Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé cette semaine que le Canada n'enverrait pas d'armes à l'Ukraine, pays d'Europe de l'Est qui est au centre d'une crise entre l'alliance militaire de l'OTAN et la Russie.
M. Trudeau a plutôt annoncé que le Canada étendait et élargissait sa mission de formation militaire en Ukraine, ce qui comprend le renforcement en matière de cyberdéfense contre les agressions russes. Il avait annoncé la semaine précédente un prêt de 120 millions $ consenti au gouvernement de Kiev.
Alors que les membres de la communauté ukrainienne canadienne ont exprimé leur déception face à ces mesures, plusieurs experts affirment que pour le Canada, la fourniture d'armes est sans doute l'un des moyens les moins efficaces de soutenir l'ancienne république soviétique.
L'expert de l'Université d'Ottawa Roland Paris, qui a déjà été le premier conseiller en politique étrangère de Justin Trudeau, ne croit pas que l'envoi d'un avion canadien rempli d'armes légères fera une grande différence lorsque Vladimir Poutine prendra la décision d'envahir ou non l'Ukraine.
L'expert de l'Université Carleton Fen Hampson est parfaitement de cet avis. Selon lui, le prêt de 120 millions $ et l'expertise en cybersécurité offerte à l'Ukraine constituent pour le Canada une approche beaucoup plus efficace.