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Le bilan des morts de l'attaque russe à Kyiv s'élève à 23

Certains corps n'ont pas encore été identifiés et huit personnes sont toujours portées disparues, ont indiqué les autorités.

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8cf6bfac27149ec47d441250b0c2a4eedb07d0894880ca379c9cfe508ff50314.jpg Un policier passe devant le bâtiment du British Council après qu'il ait été touché lors d'attaques russes à la roquette et au drone dans le centre de Kyiv, en Ukraine, le jeudi 28 août 2025 (AP Photo)

Le bilan d'une importante frappe de missiles et de drones russes sur la capitale ukrainienne s'est alourdi à 23 morts, dont quatre enfants, ont annoncé vendredi les autorités. Cette attaque est survenue alors que les efforts menés par les États-Unis pour mettre fin à trois ans de guerre restent dans une impasse apparente.

Les autorités de la région de Kyiv ont déclaré vendredi jour de deuil officiel. Les drapeaux ont été mis en berne et tous les événements ont été annulés après que la Russie a bombardé l'Ukraine avec près de 600 drones et plus de 30 missiles dans la nuit de mercredi à jeudi, y compris de rares frappes sur le centre-ville de Kyiv.

Les secouristes ont extrait 17 personnes des décombres après l'attaque de Kyiv, dont quatre enfants, a déclaré le ministre de l'Intérieur Ihor Klymenko. La plus jeune victime était une fillette de deux ans. Certains corps n'ont pas encore été identifiés et huit personnes sont toujours portées disparues, ont indiqué les autorités. Plus de 50 personnes ont été blessées.

«Des milliers de membres des agences et des unités du ministère de l'Intérieur ont travaillé sur les sites des frappes à Kyiv, se relayant toutes les quelques heures», a affirmé M. Klymenko, à propos de l'opération de sauvetage ininterrompue de 30 heures.

Les efforts visant à arrêter les combats par un cessez-le-feu et à mettre fin au plus grand conflit européen depuis la Seconde Guerre mondiale par un accord de paix global n'ont pas progressé.

Le président américain Donald Trump s'est indigné du blocage du président Vladimir Poutine sur une proposition américaine de pourparlers de paix directs avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Il y a une semaine, M. Trump a dit qu'il comptait décider des prochaines étapes dans deux semaines si des pourparlers directs n'étaient pas prévus.

Le mois dernier, M. Trump s'est plaint que Vladimir Poutine «parle bien et ensuite il bombarde tout le monde». Toutefois, la dernière attaque contre Kyiv n'a suscité aucune condamnation publique de la part de l'administration Trump, la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, ayant souligné que l'Ukraine avait attaqué des raffineries de pétrole russes.

Les ministres de la Défense de l'Union européenne ont exprimé vendredi leur indignation face à la poursuite des attaques russes en Ukraine et se sont engagés à exercer davantage de pression sur Moscou.

Vladimir Poutine doit participer à un sommet en Chine à partir de dimanche, auquel participeront également l'Iran et la Corée du Nord, des pays qui, comme Pékin, ont soutenu l'effort de guerre russe, selon les États-Unis.

À partir du 9 septembre, les dirigeants mondiaux devraient assister à l'Assemblée générale des Nations unies, où l'invasion russe sera probablement discutée.

Par ailleurs, les responsables occidentaux travaillent à l'élaboration de garanties de sécurité pour l'Ukraine, visant à dissuader une nouvelle invasion russe en cas de signature d'un accord de paix.

M. Zelensky a souligné vendredi que la Russie n'avait pas renoncé à ses conditions pour mettre fin à son invasion. L'Ukraine, quant à elle, a accepté une proposition américaine de cessez-le-feu et une rencontre entre les présidents Poutine et Zelensky.

Le dirigeant ukrainien a exhorté les pays à accroître la pression sur l'économie russe par le biais de sanctions et de droits de douane.

«La Russie a refusé de mettre fin aux massacres. Elle a même dit "non" au président Trump. Nous percevons des signaux négatifs de la part de la Russie concernant un éventuel sommet des dirigeants», a affirmé M. Zelensky, dans une publication sur les réseaux sociaux. «Honnêtement, nous pensons que Poutine ne cherche toujours qu'à poursuivre cette guerre.»

L'Atlantic Council, un groupe de réflexion de Washington, a noté que les récents présidents américains ont hésité à durcir leur position envers Vladimir Poutine par crainte d'un éventuel conflit nucléaire.

«Poutine sait que Washington et ses alliés ont largement les moyens de renverser ses acquis en Ukraine, mais il est presque certain qu'il doute que les États-Unis aient la volonté de le faire», a déclaré l'Atlantic Council dans une évaluation publiée cette semaine.

Il a ajouté que «la deuxième administration Trump a signalé à plusieurs reprises que les États-Unis n'avaient aucun intérêt vital en jeu dans cette guerre».