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Il s’agissait de sa 13e médaille paralympique en carrière.
Brent Lakatos a mis la main sur la médaille d’or.
L’athlète québécois de 44 ans possède plusieurs médailles paralympiques, mais pas assez d’or à son goût.
Lakatos a remédié à la situation en triomphant à l’épreuve masculine du 800 mètres T53, jeudi, pour obtenir la deuxième médaille d’or paralympique de sa carrière, et sa première depuis 2016.
Il s’agissait de sa 13e médaille paralympique en carrière, à ses sixièmes Jeux paralympiques. Lakatos a été médaillé d'or au 100 mètres, en 2016.
Il a décroché sa deuxième médaille à Paris, après une médaille d'argent au 400 mètres.
Lakatos avait remporté quatre médailles d’argent à Tokyo, où il avait terminé derrière le Thaïlandais Pongsakorn Paeyo au 100, 400 et 800 mètres.
«À Tokyo, j’ai eu tellement de médailles d’argent. Je n’étais pas heureux de ça, a-t-il insisté. Si j’allais me retirer, je voulais au moins tenter une autre fois d’avoir l’or. C’est pourquoi je suis de retour ici.»
Paeyo a battu Lakatos par un peu plus d’un quart de seconde, dimanche, au 400 mètres.
La tactique de Lakatos au 800 mètres a maintenu le Thaïlandais derrière lui. Le Canadien s’est placé en avant lors du sprint final pour s'imposer en un peu moins d'une seconde.
«Il y a eu beaucoup de planification. Le personnel de soutien canadien est formidable. Nous avions une excellente stratégie, a noté Lakatos. Il s’agissait de prendre le contrôle de la course dans le premier couloir. J'ai pu non seulement le faire, mais aussi bloquer Paeyo entre la piste et ma chaise, et ne pas le laisser sortir jusqu'au sprint final. Nous avons pu exécuter le plan que nous avions élaboré.»
Son temps de 1:37,32 était inférieur à son record du monde de 1:31,69, établi en 2019. Lakatos fut le seul homme de la finale à passer sous la barre des 1:38. Paeyo a franchi la ligne d'arrivée en 1:38,26 et l’Américain Brian Siemann en 1:38,44.
Lakatos a subi une fracture de fatigue à une côte, à la fin mai, ce qui lui a laissé peu de temps pour retrouver la forme.
«C'était vraiment un mauvais timing, a-t-il soutenu. J'avais sept semaines pour revenir. J'ai pu revenir là où j'étais avant la blessure.»
Comme aux Jeux olympiques, les vainqueurs en l'athlétisme sonnent une cloche gravée du logo des Jeux de Paris de 2024. Elle sera accrochée au clocher de Notre-Dame une fois que la cathédrale vieille de 861 ans aura été restaurée, après l'incendie de 2019.
«C’est une partie de l’histoire. C'était quelque chose de vraiment ‘cool’, a affirmé Lakatos. La dame m'a demandé si je voulais sonner la cloche. Je lui ai dit que c’était sûr que je le voulais. J’y ai mis tout mon poids.»
La classification T53 est destinée aux athlètes qui peuvent utiliser leurs bras, mais qui ont peu ou pas de mouvements du tronc. Lakatos a été paralysé à cause d'un caillot de sang dans la colonne vertébrale à l'âge de six ans, lorsqu'il a chuté contre la bande en patinant.
Lakatos a porté le drapeau du Canada lors des cérémonies de clôture des Jeux paralympiques de Tokyo, quelques heures seulement après avoir pris le quatrième échelon au marathon masculin. Il avait remporté le marathon de Londres en 2020.
Lakatos a quelque peu réduit son emploi du temps en laissant le marathon hors de son programme parisien. Il a admis que participer au cinq kilomètres, samedi, et au 400 mètres, dimanche, «était un peu trop», et que quelques jours de congé avant le 800 mètres étaient bénéfiques.
«Le 800 mètres est une course vraiment amusante. Il faut un peu de tout. J'ai une bonne endurance, grâce aux marathons et au 5000 mètres, et la vitesse qu'il faut au départ», a analysé Lakatos.
Si le 800 mètres était son chant du cygne paralympique, Lakatos n'était pas prêt à le dire compte tenu de son palmarès.
«J'ai dit après chaque Jeux depuis 2008 que j'allais prendre ma retraite. Ce n'est pas encore arrivé, a-t-il exprimé. Je ne pense pas que je vais dire quoi que ce soit pour le moment.»