L'ancien président des États-Unis Joe Biden a été diagnostiqué d'un cancer de la prostate, a annoncé dimanche son bureau.
«Bien qu'il s'agisse d'une forme plus agressive de la maladie, le cancer semble être sensible aux hormones, ce qui permet une prise en charge efficace», a déclaré son bureau.
«Le président et sa famille examinent actuellement les options de traitement avec ses médecins.»
Les cancers de la prostate sont classés selon une échelle de 1 à 10, appelée «score de Gleason», qui mesure l'aspect des cellules cancéreuses par rapport aux cellules normales. Le bureau de Biden a précisé que son score était de 9, ce qui suggère que son cancer est parmi les plus agressifs.
Lorsque le cancer de la prostate se propage à d'autres parties du corps, il se répand souvent dans les os. Le cancer métastatique est beaucoup plus difficile à traiter que le cancer localisé, car il peut être difficile pour les médicaments d'atteindre toutes les tumeurs et d'éradiquer complètement la maladie.
Cependant, lorsque les cancers de la prostate ont besoin d'hormones pour se développer, comme dans le cas de Joe Biden, ils peuvent être sensibles à un traitement qui prive les tumeurs d'hormones.
Les résultats se sont améliorés au cours des dernières décennies et les patients peuvent espérer vivre quatre à cinq ans avec un cancer de la prostate métastatique, a indiqué le Dr Matthew Smith du Massachusetts General Brigham Cancer Center.
«C'est une maladie très traitable, mais incurable», a affirmé le Dr Smith. «La plupart des hommes dans cette situation seraient traités avec des médicaments et ne se verraient pas conseiller de subir une intervention chirurgicale ou une radiothérapie.»
De nombreux dirigeants politiques ont adressé leurs vœux de rétablissement à Joe Biden.
Le président Donald Trump, un adversaire politique de longue date, a publié sur les réseaux sociaux qu'il était attristé par cette nouvelle et qu'il «souhaitait à Joe un prompt et complet rétablissement».
La vice-présidente de Joe Biden, Kamala Harris, a déclaré sur les réseaux sociaux qu'elle le gardait « dans le cœur et les prières de sa famille pendant cette période ».
«Joe est un battant, et je sais qu'il relèvera ce défi avec la même force, la même résilience et le même optimisme qui ont toujours caractérisé sa vie et son leadership.»
L'ancien président Barack Obama a exprimé que ses pensées et ses prières accompagnaient Joe Biden, son ancien vice-président, saluant sa ténacité. «Personne n'a fait plus que Joe pour trouver des traitements révolutionnaires contre toutes les formes de cancer, et je suis certain qu'il relèvera ce défi avec la détermination et la dignité qui le caractérisent», a écrit Barack Obama sur les réseaux sociaux.
.La santé de Joe Biden, âgé de 82 ans, était une préoccupation majeure des électeurs pendant son mandat présidentiel. Après une performance désastreuse lors d'un débat en juin alors qu'il briguait un second mandat, Joe Biden a renoncé à se présenter. La vice-présidente de l'époque, Kamala Harris, est devenue candidate et a perdu face au républicain Donald Trump, qui est revenu à la Maison Blanche après quatre ans d'absence.
Mais ces derniers jours, Joe Biden a rejeté les inquiétudes concernant son âge, malgré les révélations du nouveau livre Original Sin de Jake Tapper et Alex Thompson, selon lesquelles ses collaborateurs auraient caché au public l'ampleur de son déclin pendant son mandat présidentiel.
En février 2023, Joe Biden a subi l'ablation d'une lésion cutanée au niveau de la poitrine, qui s'est avérée être un carcinome basocellulaire, une forme courante de cancer de la peau. Et en novembre 2021, il a subi l'ablation d'un polype au niveau du côlon, qui était une lésion bénigne mais potentiellement précancéreuse.
En 2022, Biden a fait de la «lutte contre le cancer» l'une des priorités de son administration, avec pour objectif de réduire de moitié le taux de mortalité par cancer au cours des 25 prochaines années. Cette initiative s'inscrit dans la continuité de son travail en tant que vice-président pour lutter contre la maladie qui a emporté son fils aîné, Beau, décédé d'un cancer du cerveau en 2015.
Son père, lorsqu'il a annoncé l'objectif de réduire de moitié le taux de mortalité par cancer, a expliqué que cela pourrait être «le moment pour les États-Unis de prouver à eux-mêmes et, très franchement, au monde entier, qu'ils sont capables de grandes choses».
