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L'ancien président brésilien Bolsonaro doit porter un bracelet électronique

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ab1bd51c2f79bce5a7ed53df298e608dfa49cbe7f9961a025142ffd7e21a6a26.jpg L'ancien président brésilien Jair Bolsonaro donne une conférence de presse devant le Sénat à Brasília, au Brésil, le jeudi 17 juillet 2025. (AP Photo/Luis Nova)

L'ancien président brésilien Jair Bolsonaro a reçu l'ordre de porter un bracelet électronique, a annoncé vendredi son service de presse.

Cette décision survient alors que la police fédérale a perquisitionné son domicile et le siège de son parti à Brasília, selon des personnes au courant de l'ordonnance.

Les médias locaux ont rapporté que M. Bolsonaro se voit également interdire d'utiliser les réseaux sociaux ou de contacter d'autres personnes faisant l'objet d'une enquête de la Cour suprême fédérale, notamment son fils, Eduardo Bolsonaro, un député brésilien résidant actuellement aux États-Unis et connu pour ses liens étroits avec le président américain Donald Trump.

Un communiqué de la police indique que les agents de Brasília ont exécuté «deux mandats de perquisition et de saisie, en plus de mesures de précaution autres que l'arrestation, conformément à une décision de la Cour suprême». Le communiqué ne mentionne pas le nom de Jair Bolsonaro.

M. Bolsonaro est actuellement jugé par la Cour suprême et accusé d'avoir mené une tentative présumée de coup d'État visant à renverser l'élection de 2022, lors de laquelle il a été battu par le président de gauche Luiz Inácio Lula da Silva.

Des images aériennes en direct des chaînes de télévision locales ont montré des véhicules de la police fédérale devant la résidence de M. Bolsonaro à Brasília.

Le député Sóstenes Cavalcante, chef du parti de M. Bolsonaro à la Chambre des représentants, a déclaré à l'Associated Press que des policiers avaient également perquisitionné le bureau de M. Bolsonaro au siège du parti. Il a décrit cette opération comme «un nouveau chapitre de la persécution des conservateurs et des personnalités de droite» au Brésil.

Un avocat de M. Bolsonaro n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.

Mardi, le procureur général du Brésil, Paulo Gonet, a indiqué dans un rapport à la Cour suprême que «les preuves sont claires: l'accusé a agi systématiquement, tout au long de son mandat et après sa défaite électorale, pour inciter à l'insurrection et à la déstabilisation de l'État de droit démocratique».

M. Bolsonaro a qualifié le procès de «chasse aux sorcières» sur le réseau social X, reprenant une expression utilisée par le président Trump lorsqu'il a pris la défense de son allié sud-américain.

La semaine dernière, M. Trump a imposé des droits de douane de 50 % sur les importations au Brésil, liant ainsi directement ces droits au procès de M. Bolsonaro. 

Le président américain a accueilli l'ancien président brésilien dans sa station balnéaire de Mar-a-Lago lorsqu'ils étaient tous deux au pouvoir en 2020. Donald Trump a comparé la situation du Brésilien à la sienne. Mardi, s'adressant aux journalistes à la Maison-Blanche, M. Trump a réitéré l'affirmation selon laquelle le procès était une «chasse aux sorcières».