Les États-Unis ont lancé mercredi trois sondes destinées à améliorer la compréhension et le suivi de la météo spatiale et notamment des tempêtes solaires, des phénomènes pouvant interférer avec nombre d’activités humaines sur Terre comme dans l’espace.
Ces trois appareils ont été lancés depuis la Floride à bord d’une fusée de l’entreprise privée SpaceX.
Ils doivent maintenant entamer un long voyage pour rejoindre leur destination, le point de Lagrange 1, à environ 1,5 million de kilomètres du Soleil, un lieu idéal pour mesurer son activité.
Le premier appareil, nommé IMAP et développé par la NASA, transporte dix instruments scientifiques destinés à étudier l’héliosphère, une sorte d’énorme bulle qui protège notre système solaire des rayonnements cosmiques.
Cette dernière constitue «une pièce maîtresse du puzzle» de l’influence du Soleil, a insisté en amont du lancement Nicky Fox, une responsable de la NASA.
L’objectif de l’IMAP et des deux autres sondes déployées est de collecter des données permettant de mieux comprendre et repérer les tempêtes solaires.
Ces événements de haute radiation sont causés par des éruptions à la surface du Soleil et sont très difficiles à prévoir.
Or, ils peuvent perturber de nombreuses activités humaines sur Terre — comme l’aviation, les communications mobiles et réseaux électriques — et mettre en danger les astronautes et satellites dans l’espace.
La sonde SWFO-L1, également lancée mercredi et opéré par l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) a pour objectif de les détecter avec quelques dizaines de minutes d’avance.
«Elle ne pourra pas empêcher une menace imminente, mais elle pourra nous donner le temps de nous préparer», a expliqué Irene Parker de la NOAA.
Les autorités pourraient ainsi mettre à l’abri les astronautes, prévenir les pilotes d’avion de perturbation à venir sur les systèmes GPS ou encore adapter les réseaux électriques en prévision du choc.
La troisième sonde, également opérée par la NASA, permettra quant à elle d’étudier l’atmosphère externe de la Terre afin de mieux comprendre comment la météorologie spatiale l’affecte.
