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Le PQ offre une allocation de 1200$ pour contrer l'inflation
Le Parti québécois (PQ) propose de remettre une «allocation pouvoir d'achat» ciblée et temporaire plutôt qu'une baisse d'impôts ou de taxes pour aider ceux qui gagnent moins de 80 000 $ par année à affronter la hausse du coût de la vie.
La formation politique s'est engagée mercredi à verser une seule fois, avant le 31 décembre 2022, 1200 $ pour les personnes ayant un revenu inférieur à 50 000 $ et 750 $ pour celles ayant un revenu entre 50 000 $ et 80 000 $.
«Il y a plusieurs familles qui ont de la misère à joindre les deux bouts. Une livre de beurre est à 8 $. Le pot de yogourt grec à saveur vanille, qui est mon préféré, est rendu à 7,79 $. C'est rendu qu'on ne l'achète plus», a illustré le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon, devant un supermarché de l'est de Montréal.
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Revenu Québec serait responsable de la mécanique derrière le versement des allocations. La mesure temporaire proposée par le PQ serait une redistribution du «trop-perçu» de l'État en raison de l'inflation qui a permis d'engendrer des revenus supplémentaires. Dans son rapport préélectoral sur les finances publiques, la vérificatrice générale a fait état que le déficit a presque complètement fondu en seulement cinq mois, soit de mars à août, en passant de 6,4 milliards $ à 729 millions $.
«C'est donc à peu près 6 milliards $ d'argent qui sont dans les coffres de l'État, mais que n'eut été de l'inflation, il n'aurait pas été là», a soutenu M. St-Pierre Plamondon.
Proposer des baisses d'impôt et de taxes, c’est un aller-simple vers l'austérité. On peut aider les familles sans s'attaquer aux services publics ! #PolQc pic.twitter.com/e9tQiIetOa
— Paul St-Pierre Plamondon (@PaulPlamondon) August 31, 2022
Le PQ promet aussi, s'il forme le gouvernement, de doubler le crédit d'impôt pour solidarité qui vise à venir en aide aux ménages à faible ou à moyen revenu. Cette bonification coûterait 900 millions $ à l'État, a indiqué M. St-Pierre Plamondon. Dans le cas de cette mesure, le parti n'a fixé aucun échéancier.
Contrairement à ses adversaires, le leader souverainiste s'oppose à des baisses d'impôts ou de taxes. Selon lui, les autres formations politiques font de la «surenchère» qui profitera notamment aux plus riches de la société, et qui mènera à un sous-financement des services publics.
«On ne veut pas attaquer les services publics et on ne veut pas donner des sommes à des gens qui ne sont absolument pas dans le besoin, qui font 300 000 $, 400 000 $», a-t-il soutenu
DOSSIER | Élections Québec 2022
Celui-ci n'a pas manqué de critiquer les propositions de baisses d'impôts de la Coalition avenir Québec et du Parti libéral. Ce qu'ils suggèrent est «irresponsable et contre-productif». «C'est un aller simple vers l'austérité», a-t-il ajouté.
Et M. St-Pierre Plamondon juge que l'idée de Québec solidaire de contrer l'inflation en éliminant temporairement la TVQ sur certains biens et services serait «tellement compliquée à mettre en œuvre».
En plus de diminuer les impôts, la CAQ prévoit dans son programme `bouclier anti-inflation' l'envoi d'un chèque de 400 $ à 600 $ à 6,4 millions de contribuables, ainsi qu'une aide financière pour les aînés à revenu modeste.
Les libéraux, eux, proposent des réductions fiscales et de tarifs totalisant 5000 $ par famille par an. Il leur manque encore certains engagements pour arriver au compte.
M. St-Pierre Plamondon souhaite «bonne chance» aux politiciens qui voudront revenir en arrière et rehausser les impôts après les avoir réduits.
Le PQ entend également s'attaquer «à la source de l'appauvrissement des Québécois», qu'il considère être l'absence de concurrence dans plusieurs secteurs de l'économie. Des annonces en ce sens seront prévues ultérieurement pendant la campagne électorale.
Plus tard mercredi matin, le chef péquiste a rendu visite au Groupe d'Entraide de Mercier-Ouest, qui est à la fois une épicerie de quartier et une banque alimentaire, dans la circonscription de Camille-Laurin où M. St-Pierre Plamondon se porte candidat.