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L'Alberta nuit aux négociations avec Washington, juge l'ancien négociateur d'Ottawa

Steve Verheul affirme que l'Alberta «a considérablement affaibli la position du Canada» en rompant avec les autres premiers ministres.

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2025012412018-20250124110148-87f74d124f96ce7ace785985c2f41f2b28c4bd253819a3538c9d580a141b4e0d.jpg Alors négociateur en chef du Canada pour l'ALENA, Steve Verheul comparaît devant le comité du commerce international de la Chambre des communes pour discuter des relations commerciales entre le Canada et les États-Unis, sur la Colline du Parlement à Ottawa, le 19 juin 2018. (David Kawai | La Presse canadienne)

L'ancien négociateur commercial en chef d'Ottawa, Steve Verheul, estime que l'Alberta sape les tentatives du Canada d'empêcher les États-Unis d'imposer des tarifs dommageables.

Le premier ministre Justin Trudeau a rallié la plupart des premiers ministres pour convenir que tous les secteurs de l'économie canadienne pourraient être déployés dans la lutte contre le plan du président américain Donald Trump d'imposer des tarifs de 25% sur les importations en provenance du Canada.

La première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, a pour sa part déclaré que le Canada ne devrait pas menacer les États-Unis de tarifs de rétorsion ou de coupure d'exportations d'énergie, et devrait plutôt se concentrer sur la recherche d'un terrain d'entente.

M. Verheul affirme que l'Alberta «a considérablement affaibli la position du Canada» en rompant avec les autres premiers ministres.

Ses commentaires, partagés lors d'un événement organisé mardi par l'Empire Club de Toronto, sont intervenus avant que le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, ne déclare avoir «un problème» avec l'imposition de tarifs sur les exportations d'énergie et que le premier ministre du Québec, François Legault, n'ajoute que cela ne devrait se faire qu'avec le consentement des provinces.

Le bureau de Mme Smith n'a pas encore répondu à une demande de commentaires.

Dylan Robertson

Dylan Robertson

Journaliste