Économie

L’abandon de la taxe carbone serait «malavisé», selon un rapport de l’OCDE

Le rapport souligne également l’enjeu de la faible amélioration de la productivité de l’économie canadienne.

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74ae794654f1c7294f6e2e4a200db6272441060c80fac240b644263468c5b050.jpg Les économistes s'attendent à ce que le prix de l'essence fasse grimper le taux d'inflation annuel en septembre. Une personne fait le plein d'essence dans une station-service de Mississauga, en Ontario, le mardi 13 février 2024. LA PRESSE CANADIENNE/Christopher Katsarov (Christopher Katsarov | La Presse canadienne)

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) se porte à la défense de l’impopulaire taxe carbone sur le carburant qu’a abandonnée le gouvernement libéral de Mark Carney.

La fin du système de tarification du carbone pour les consommateurs serait «malavisé», selon un rapport de l’organisme international publié lundi, car elle incitait les consommateurs à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

«Le Canada devrait réintroduire la redevance sur les combustibles et améliorer la communication autour des avantages du système», peut-on lire dans le document de 156 pages. Les aides forfaitaires aux foyers doivent être «maintenues».

L’OCDE va encore plus loin en affirmant que le Canada dispose «d’une marge de manœuvre pour augmenter les taxes environnementales». Le rapport souligne que la fiscalité de l’énergie et des transports représente 0,8 % du PIB, soit «nettement en deçà» de la moyenne des pays membres de l’OCDE à 1,3 %. L’organisme plaide en faveur notamment d’un plus grand recours au péage routier. 

Le rapport souligne également l’enjeu de la faible amélioration de la productivité de l’économie canadienne. 

En 2023, un travailleur canadien produisait l’équivalent de 74,7 $ US en biens et services par heure travaillée, un chiffre corrigé à parité de pouvoir d’achat. La performance canadienne est ainsi inférieure aux États-Unis à 97 $ US et à la France 89,3 $ US. 

La productivité au Canada n’a progressé annuellement qu’à un rythme de 0,8 % en moyenne de 2000 à 2023. 

Stéphane Rolland

Stéphane Rolland

Journaliste