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L’envoi des avis de reprise de baux bat son plein jusqu’à la fin de l’année.
En cette période critique où de nombreux locataires reçoivent un avis d'éviction ou de reprise de logement, la Ville de Montréal déploie une campagne de sensibilisation pour les informer sur leurs droits et sur les ressources à leur disposition.
Cette campagne, lancée sur les réseaux sociaux de la Ville, rappelle aux locataires l'importance de se protéger alors que le manque de logements abordables demeure criant à Montréal, les hausses de loyer ayant atteint des records dans les dernières années.
Le tout survient dans un contexte où la métropole fait face à une surchauffe immobilière et à une explosion des prix de vente, ce qui a pour effet d'encourager les achats spéculatifs et les stratagèmes associés aux flips immobiliers.
Ces dernières années, la Ville de Montréal a fait face au phénomène de plus en plus répandu des rénovictions. La Ville développera une certification des propriétaires incluant un registre des loyers, une promesse électorale de la mairesse Valérie Plante lors de la dernière campagne municipale.
Selon ce que proposait alors Projet Montréal, le registre obligerait tous les propriétaires d’immeubles comptant huit logements et plus à dévoiler les prix des loyers et les travaux prévus dans un horizon de cinq ans, en plus de partager des plans de gestion de la salubrité. Quelque 216 000 logements seraient touchés par cette mesure, selon les chiffres qu’avançait la formation politique. Ces informations seraient ensuite diffusées au grand public.
« Nous remarquons malheureusement de plus en plus fréquemment des débordements et stratégies douteuses pouvant porter atteinte aux droits des locataires. Nous demandons aux propriétaires résidentiels de respecter les règles en matière de droit du logement. C'est ce que la vaste majorité fait, mais une minorité de récalcitrants causent de grands dommages dans la vie des gens», a déclaré par voie de communiqué Benoit Dorais, responsable de l'habitation et vice-président du comité exécutif de la Ville de Montréal.
Le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ), qui préconise depuis plusieurs années la création d’un tel registre, s’était dit déçu, pendant la campagne, que seuls les immeubles de huit logements ou plus soient visés par la mesure.