Société

Nouvelle ligne d’urgence 24/7 pour signaler la cruauté animale au Québec

L'organisme déplore une hausse alarmante des signalements des cas de maltraitance ou de cruauté animale.

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(Banque d'images Envato)

La SPCA de Montréal a lancé mardi une nouvelle ligne d'urgence, disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, pour signaler de manière anonyme des actes de cruauté ou de maltraitance animale.

Cette nouvelle ligne permettra au Bureau des enquêtes de la SPCA de Montréal de répondre à davantage de signalements et de poursuivre sa mission de protéger les animaux contre la négligence, la cruauté et l’exploitation partout au Québec, mentionne l'organisme par communiqué.

La SPCA de Montréal a reçu 9 230 appels dénonçant des cas de maltraitance ou de cruauté animale en 2024, soit environ 25 appels par jour. Cela représente une hausse de 15 % par rapport à 2023. D'ailleurs, l’organisme a été autorisé à saisir 179 animaux en 2024, contre 57 en 2023.

«Depuis mon arrivée à la SPCA de Montréal en 2023, j’ai pu constater à quel point les besoins étaient importants. Il est crucial d’élargir nos services au-delà de la grande région métropolitaine», a témoigné Alain Tessier, directeur du Bureau des enquêtes de la SPCA de Montréal et ancien lieutenant-détective au sein des forces policières.

Les personnes qui sont témoins d'actes de cruauté ou de maltraitance animale sont invitées à composer le 1 855 711-7575.

Dossier de Linus

Dans un cas de maltraitance animale, l’organisme a raconté l’histoire de Linus, un chien qui était un état d’extrême maigreur lorsqu’il a été accueilli par la SPCA le 23 mars dernier.

L'organisme a accueilli Linus, un chien qui était dans un état d’extrême maigreur le 23 mars 2025. Aujourd'hui, il est en pleine santé. L'organisme a accueilli Linus, un chien qui était dans un état d’extrême maigreur le 23 mars 2025. Aujourd'hui, il est en pleine santé. (SPCA de Montréal)

Après une enquête de plusieurs semaine, deux suspects ont comparu devant la justice le 15 septembre dernier pour des accusations de cause volontairement à un animal une douleur, une souffrance ou une blessure, sans nécessité et celle qu'étant le propriétaire ou la personne qui a la garde ou le contrôle d’un animal, l’abandonne en détresse ou volontairement néglige ou omet de lui fournir les aliments, l’eau, l’abri et les soins convenables et suffisants.

Les suspects ont été remis en liberté après avoir plaidé non coupable et seront de retour en cour le 15 décembre prochain pour connaître la date de leur procès. Entre-temps, ils doivent respecter certaines conditions, notamment l’interdiction de posséder des armes et d’avoir des animaux.

Les deux font face à une peine pouvant aller jusqu’à 5 ans de prison, indique la SPCA de Montréal par communiqué.