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En ce début de saison de la baignade, il faut toutefois être prudent pour prévenir les noyades, rappelle la Société de sauvetage.
Plusieurs Québécois voudront se rafraîchir cette semaine, avec la vague de chaleur qui est annoncée au courant des prochains jours dans la province. En ce début de saison de la baignade, il faut toutefois être prudent pour prévenir les noyades, rappelle la Société de sauvetage.
Raynald Hawkins, directeur général de la Société, souhaite que la population retienne quelques mesures de sécurité dans les prochains jours.
«La préoccupation qu’on a, à la Société de sauvetage, c’est que lorsqu’il y a des vagues de chaleur qui s’annoncent, les gens veulent nécessairement être près de l’eau, sur l’eau et dans l’eau, ce qui fait que j’augmente en même temps les probabilités d’avoir peut-être plus d’incidents», dit-il.
Les piscines municipales n’étant pas encore ouvertes dans plusieurs municipalités, les citoyens devront se tourner vers des piscines résidentielles ou des plans d’eau naturels. À Montréal, plusieurs piscines publiques ouvrent leurs portes aux alentours du 17 juin.
«C’est encore plus important, lorsqu’il fait chaud, de s’assurer que la piscine résidentielle est vraiment inaccessible (même) si on ne l’a pas ouverte à la baignade», évoque M. Hawkins. Il est essentiel de sécuriser son plan d’eau autant pour les voisins, que pour les personnes qui résident dans votre demeure.
«De façon générale, le voisinage, c’est assez bien établi depuis bon nombre d’années, dit M. Hawkins. Mais on sait que la majorité des noyades chez les jeunes enfants, et même chez les personnes âgées, c’est à partir de la résidence qu’ils ont un accès direct au plan d’eau.»
Si votre piscine est ouverte à la baignade, il faut alors s’assurer qu’un sauveteur désigné, qui n’a pas d’autres tâches que de surveiller les baigneurs, soit présent en tout temps. Pas question de surveiller du coin de l’œil en faisant du jardinage ou en lisant un livre, soutient M. Hawkins.
Il est aussi important de ne pas se baigner seul, selon le directeur général de la Société de sauvetage.
«50% de nos victimes de noyade au Québec depuis les dernières années, et c'est encore plus vrai avec la pandémie, les gens étaient seuls. Peu importe l’âge, peu importe l’activité», explique M. Hawkins.
Si un citoyen choisit de se baigner dans un plan d’eau naturel, cette consigne est d’autant plus importante. Il faut aussi être vigilant au courant. «La majorité des noyades ont lieu en eau libre», évoque M. Hawkins.
La veste de sauvetage est d’ailleurs de mise lors de la pratique d’un sport nautique. «Ce n’est pas parce qu’il fait très chaud dans une décapotable que je n'attache pas ma ceinture de l’auto», illustre M. Hawkins, rappelant que la chaleur n’est pas une bonne excuse pour ne pas porter de veste de flottaison.
Il est encore trop tôt pour savoir si les piscines municipales auront un nombre suffisant de sauveteurs lorsqu’elles ouvriront leurs portes.
M. Hawkins dit entendre que «les sauveteurs qui étaient là l’an dernier reviennent cette année, ce qui vient peut-être rassurer tous les employeurs». Mais encore faut-il qu’ils soient réellement au rendez-vous lors de l’ouverture de la piscine, souligne-t-il.
«Nous, on évalue qu’il y a quand même une pénurie de 2000 à 3000 préposés à la surveillance partout au Québec, en fonction des types de plan d’eau, de là l’importance de poursuivre le programme de gratuité à la formation», déclare M. Hawkins.
La formation de sauveteur est offerte gratuitement depuis l’automne dernier. De janvier à mars 2023, la Société de sauvetage a recensé 40 % d’inscriptions de plus dans les premiers cours pour devenir sauveteur. Cela ne garantit toutefois pas que tous les aspirants sauveteurs travailleront effectivement dans le domaine, nuance M. Hawkins.