La situation dans les urgences se stabilise et s'améliore dans certaines régions du Québec, selon les dernières données de Santé Québec. Mais la situation demeure critique, surtout dans la région de Montréal.
Contrairement au mois de février où la situation était jugée critique, Santé Québec a constaté une baisse du taux d'occupation sur civière et du nombre de visites quotidiennes dans certaines urgences.
«Pour le personnel et les médecins sur le terrain, mais aussi pour la population, les données présentées cette semaine démontrent des signes encourageants», a dit Véronique Wilson, directrice générale adjointe, coordination réseau et soutien aux opérations, Santé Québec.
Le taux d'occupation sur civière était de 124% au Québec pour la période du 18 février au 4 mars dernier, une baisse par rapport au mois de février (126,4% du 18 au 24 février) et en hausse de 14% par rapport à 2023-2024, a-t-on indiqué vendredi.
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Pour la région de Montréal, ce taux était de 137% du 25 février au 4 mars contre 138,9% pour la semaine précédente. C'est toutefois en hausse de 15% par rapport à l'an dernier. Pour le 450, le taux d'occupation sur civière se situe à 143%, une baisse par rapport à la période du 18 au 24 février et en hausse de 7% par rapport à l'an dernier, a précisé Santé Québec par communiqué.
Du côté des visites à l'hôpital par jour, leur nombre a atteint 10 014 dans la dernière semaine pour le Québec en entier, par rapport à 10 143 une semaine plus tôt. À Montréal, on en dénombre 2417, ce qui est une augmentation par rapport aux 2372 visites enregistrées la semaine précédente.
Dans les urgences des régions de Laval, Lanaudière, Laurentides, Montérégie, elles sont restées pratiquement inchangées, passant de 2243 la semaine du 12 au 24 février à 2231 du 25 février au 4 mars.
L'agence provinciale indique toutefois que le temps passé par un patient sur civière une fois qu'il est inscrit est toujours à la hausse. La durée moyenne de séjour pour l'ensemble du Québec est passée de 17,3 heures en 2023-2024 à 19,6 heures pour l'année en cours.
Santé Québec rapporte une «plus grande détérioration» dans la région de Montréal, où la durée moyenne de séjour est passée de 19,5 heures à 23,2 heures.
Selon Mme Wilson de Santé Québec, cette baisse dans les urgences s'explique entre autres par la prise en charge de problèmes de santé moins graves dans d'autres points de services.
«Par exemple, si vous avez des symptômes comme un mal de gorge, de la fièvre ou une douleur en avalant, vous pouvez vous faire dépister pour le streptocoque. Il est possible de le faire dans un point de service local en prenant rendez-vous sur Clic Santé», a-t-elle mentionné par communiqué. «Si le test s'avère positif, une prescription pour les antibiotiques nécessaires vous sera remise.»
Santé Québec rappelle à la population que si une situation de santé cause de l'inquiétude et nécessite une visite à l'urgence, il ne faut jamais hésiter à s'y rendre.
Prudence pour la relâche
Avant la semaine de relâche, la Dre Mélanie Labrosse, pédiatre-urgentiste et responsable de la traumatologie de l'urgence au CHU Sainte-Justine avait demandé aux familles de rester prudente.«Il y a beaucoup d'accidents et de blessures liés aux sports hivernaux pendant la semaine de relâche comme des commotions, des fractures et des engelures», avait-elle dit.
Avec l'accumulation importante de neige des dernières semaines, la Dre Mélanie Labrosse avait lancé aussi un appel à la vigilance face aux jeux dans la neige. «Il faut faire attention si vos enfants veulent creuser des tunnels dans une montagne de neige, c'est une mauvaise idée, nous avons eu des accidents dernièrement», avait-elle prévenu.
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La Dre Labrosse avait suggéré fortement le port d'équipements de protection lors des activités de vos enfants, comme le ski, le patin ou la glissade. Elle avait recommandé également la présence d'un adulte lorsque les enfants jouent dehors.
Avec des informations de Jennifer Gravel pour Noovo Info et de La Presse canadienne

