Début du contenu principal.
La Saskatchewan est devenue la première province du Canada à lever toutes les restrictions relatives à la COVID-19, alors qu'elle s'apprête à considérer le virus comme une maladie respiratoire ordinaire.
Lundi, le gouvernement du Parti de la Saskatchewan a mis fin aux deux dernières ordonnances sanitaires relatives à la pandémie, qui prévoyaient l'obligation de porter un masque dans les lieux publics intérieurs et l'obligation de s'isoler pendant cinq jours en cas de résultat positif.
La province a supprimé son passeport vaccinal le 14 février.
Le médecin hygiéniste en chef de la Saskatchewan, le Dr Saqib Shahab, a déclaré à La Presse Canadienne que les résidants devraient être optimistes, mais il a ajouté que les personnes qui n'ont pas reçu de dose du rappel devraient le faire.
«Les rappels sont extrêmement protecteurs contre les hospitalisations, a déclaré le Dr Shahab. La meilleure chose que nous puissions faire pour nous-mêmes, et pour réduire la pression sur le système de soins de santé, est d'aller chercher une dose de rappel.»
Environ la moitié des adultes de la Saskatchewan ont reçu leur troisième dose du vaccin.
Un spécialiste des maladies infectieuses à Regina, le Dr Alexander Wong, a affirmé que les personnes qui ont reçu leur série de deux doses de vaccin il y a cinq mois, mais qui n'ont pas encore reçu leur dose de rappel, n'ont aucune protection fonctionnelle contre le variant Omicron.
À lire également : La plupart des mesures sanitaires prendront fin en Alberta
Selon lui, si les gens continuent à porter un masque dans les lieux publics et à se faire vacciner, «la probabilité d'avoir une mauvaise réaction au coronavirus ou même de contracter la COVID-19 est vraiment minime, et vous pouvez continuer à vivre au jour le jour sans avoir à vous soucier de ce que font les autres autour de vous».
Selon le Dr Shahab, bien que les ordonnances sanitaires aient été levées, le virus reste présent dans les communautés de la province, même si la vague alimentée par le variant Omicron a atteint son apogée il y a une à deux semaines.
Il estime qu'environ 20 % de la population a été exposée à la COVID-19 pendant la vague Omicron, soit environ un foyer sur quatre. Il a ajouté qu'un autre 30 à 50 % de la population pourrait être exposé au cours des prochaines semaines et des prochains mois.
«Nous ne reviendrons pas en 2019. Cela n'arrivera tout simplement jamais parce que la COVID-19 ne va pas disparaître, a indiqué le Dr Wong. Ce n'est pas de l'alarmisme (...) c'est juste de réaliser où nous en sommes, donc tenter de trouver des moyens pour que nous puissions tous vivre ensemble et faire des choses de manière sécuritaire et responsable demeure le plus important.»
Les dernières données du ministère de la Santé montrent que les hospitalisations liées à la COVID-19 ont commencé à diminuer après avoir atteint un pic la semaine dernière, ce qui, selon le Dr Shahab, est une tendance rassurante. Mercredi, 372 personnes étaient hospitalisées en raison de la COVID-19, dont 27 se trouvaient aux soins intensifs.
«Il faudra quatre à six semaines pour que le nombre d'hospitalisations descende à un niveau vraiment bas», a déclaré le Dr Shahab.
Le taux de positivité en Saskatchewan est de 14 %, mais le médecin hygiéniste en chef de la Saskatchewan a déclaré qu'il était possible qu'il y ait une résurgence maintenant que les restrictions ont été levées.
Il a souligné que cela dépendra du taux des doses de rappels et de la présence du sous-variant Omicron BA. 2 — qui est plus transmissible, mais pas forcément plus grave.
Les résultats des tests PCR effectués dans les laboratoires indiquent qu'environ cinq à sept pour cent des personnes ont été déclarées positives pour le sous-variant, a-t-il dit, mais le médecin hygiéniste en chef de la province a ajouté que ce niveau de préoccupation n'est pas élevé pour le moment.
Le Dr Shahab encourage les gens à s'en tenir à ce qu'ils ont appris et à faire attention envers les personnes à haut risque.
Selon lui, la province a préféré protéger les gens en les vaccinant et en les traitant avec des médicaments antiviraux plutôt que d'adopter des mesures de santé publique de grande envergure qui affectent la santé mentale et l'économie.
«Au moins à court terme (nous) ne comptons pas tellement sur les mesures sanitaires obligatoires, mais plutôt sur les doses de rappel du vaccin, de rester à la maison si l'on est malade, d'effectuer soi-même un test si l'on a des inquiétudes ou si l'on rencontre des personnes à haut risque», a ajouté le Dr Shahab.
«Ces éléments vont être plus importants au cours des prochaines semaines et des prochains mois», a conclu le médecin hygiéniste en chef de la Saskatchewan.