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Le variant Omicron se répand à une vitesse folle et tout indique qu’il y a une transmission communautaire un peu partout au pays, selon les administrateurs en chef de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC).
Lundi, le comité d’experts de l’Ontario sur la COVID-19 révélait que le variant Omicron représente désormais 21 % des cas de COVID-19 dans cette province. Il s’agit d’une augmentation fulgurante, alors que les responsables de la santé publique ne comptaient que 87 cas du variant Omicron au Canada il y a quelques jours à peine.
L’administratrice en chef de la santé publique du Canada, la Dre Theresa Tam, est d’avis que l’Ontario n’est pas un cas isolé.
« Selon moi, le variant Omicron est partout dans la province et au Canada maintenant. Ce n’est pas juste en Ontario. Il y a peut-être une transmission un peu plus faible dans les autres provinces, mais c’est une question de temps. Dans les prochains jours, on va avoir beaucoup plus de cas », a soutenu Dre Tam, lors d’une conférence de presse virtuelle, lundi.
La semaine dernière, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) déclarait qu’il n’y avait pas de transmission communautaire au Québec en raison des cas limités.
La situation a cependant évolué dans les derniers jours. « Dans la ville de Montréal, on a signalé quelques cas non liés, où on ne retrouve pas de lien avec les voyages à l’étranger. Donc je pense qu’on a les indications que la transmission communautaire est un peu partout dans le pays », a fait remarquer l’administrateur en chef adjoint de la santé publique, le Dr Howard Njoo.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué dimanche que le variant Omicron semble se propager plus rapidement que le variant Delta, qui est la souche dominante au Canada à l’heure actuelle. Omicron provoquerait aussi des symptômes moins sévères et rendrait les vaccins moins efficaces, ce qui augmente la demande pour des doses de rappel dans les pays développés.
La plus récente modélisation de l’ASPC prévoit que, si Omicron prend le dessus au Canada au niveau de transmission actuelle, on pourrait voir quelque 26 600 cas de ce variant par jour au pays.
S’exprimant lundi, le premier ministre Justin Trudeau s’est dit « très préoccupé » par les projections de la santé publique fédérale, et a appelé tous les Canadiens à suivre les règles sanitaires locales. Il a aussi encouragé les Canadiens à obtenir leur dose de rappel, s’ils sont admissibles, ainsi que de faire vacciner les enfants de 5 à 11 ans qui sont maintenant admissibles aux deux premières dose.
« Il faut continuer d’être vigilants. On espère avoir de beaux moments pendant les vacances de Noël, mais il faut continuer de faire attention. On est encore en situation de pandémie », a-t-il rappelé lors d’une conférence de presse.
Dr Njoo a une fois de plus appelé les provinces et territoires à réviser à la baisse les rassemblements pour le temps des Fêtes.
« Vendredi, j’ai dit: “OK, peut-être que ce n’est pas une bonne idée, d’avoir des rassemblements de 20 personnes. Peut-être 10 personnes.” Mais avec le variant Omicron, peut-être qu’il faut réviser encore. Donc c’est quelque chose à suivre au fur et à mesure, et je pense aussi que les autorités de santé publique à travers le pays suivent étroitement ce qui se passe », a-t-il dit.
Le premier ministre du Québec, François Legault, a déclaré lundi qu’il espérait toujours que 20 personnes vaccinées puissent se rassembler au Québec à compter du 23 décembre. Il devait rencontrer la santé publique du Québec en soirée et fera le point mardi sur la situation.
Le gouvernement fédéral prolonge et élargit légèrement une exemption de voyage pour les Canadiens qui tentent de rentrer d’Afrique du Sud.
Ottawa avait levé plus tôt ce mois-ci l’obligation pour les voyageurs canadiens en provenance d’Afrique du Sud de présenter un résultat négatif à un test moléculaire de dépistage de la COVID-19 passé dans un pays tiers avant de rentrer au Canada.
Une mise à jour sur le site web du gouvernement fédéral indique que cette exemption restera en vigueur au moins jusqu’au 7 janvier.
De plus, à partir de mardi, l’exemption s’appliquera à tous les vols indirects en partance d’Afrique du Sud vers le Canada, sans égard au transporteur aérien. En vertu de l’exemption, le vol à destination du Canada doit toutefois quitter le pays de transit dans un délai de 18 heures.
Avant cette exemption, les Canadiens qui revenaient d’une dizaine de pays africains, dont l’Afrique du Sud, devaient passer un test de dépistage dans le pays africain qu’ils quittaient, ainsi qu’un deuxième test en transit dans un pays tiers, avant de pouvoir rentrer au Canada.