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L'exercice visait à simuler une «frappe nucléaire massive» de la Russie en représailles à une attaque nucléaire contre le pays.
Le président russe Vladimir Poutine a surveillé mercredi des exercices des forces nucléaires stratégiques du pays, impliquant de multiples lancements d'entraînement de missiles balistiques et de croisière, dans une démonstration de force au milieu des tensions accrues avec l'Occident à propos du conflit en Ukraine.
Le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, a mentionné à M. Poutine que l'exercice visait à simuler une «frappe nucléaire massive» de la Russie en représailles à une attaque nucléaire contre le pays.
Les manœuvres ont suivi l'avertissement du président de la Russie sur sa volonté d'utiliser `tous les moyens disponibles' pour repousser les attaques sur le territoire russe en référence claire aux arsenaux nucléaires du pays.
Au cours des exercices de mercredi, un missile balistique intercontinental terrestre a été testé depuis le site de lancement de Plesetsk, dans le nord-ouest du pays. Un sous-marin nucléaire russe dans la mer de Barents a également lancé un missile sur le champ de tir de Kura, dans l'extrême est de la péninsule du Kamtchatka, et des missiles de croisière stratégiques Tu-95 sur des cibles d'entraînement.
Le Kremlin a déclaré dans un communiqué que toutes les tâches fixées pour l'exercice avaient été accomplies et que tous les missiles qui avaient été testés avaient atteint leurs cibles désignées.
Les entraînements russes ont eu lieu alors que l'OTAN organisait ses propres exercices nucléaires annuels dans le nord-ouest de l'Europe, qui se dérouleront jusqu'au 30 octobre. Les exercices baptisés Steadfast Noon impliquent environ 60 avions, dont des bombardiers américains B-52 à longue portée et des avions de chasse capables de transporter des armes nucléaires, mais n'impliquent pas de bombes réelles.
Des manœuvres russes impliquant des composantes terrestres, maritimes et aériennes de la triade nucléaire ont eu lieu chaque année pour entraîner les forces nucléaires du pays et démontrer leur état de préparation. Un précédent exercice de ce type avait eu lieu quelques jours avant que Vladimir Poutine n'envoie des troupes en Ukraine.
L'administration Biden a déclaré mardi que la Russie avait annoncé son intention d'organiser des exercices de routine de ses capacités nucléaires. Le Pentagone et le département d'État américain ont affirmé que la Russie avait respecté les termes du dernier accord de contrôle des armements entre les États-Unis et la Russie en informant Washington des tests à venir.
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L'exercice nucléaire russe intervient au milieu des avertissements de Moscou concernant un prétendu complot ukrainien visant à faire exploser un engin radioactif communément appelé «bombe sale» lors d'une attaque sous fausse bannière pour blâmer la Russie.
M. Poutine lui-même a de nouveau fait mention de la «bombe sale» mercredi.
«Nous sommes au courant des projets d'utilisation de la soi-disant bombe sale pour des provocations», a-t-il déclaré.
Le ministre Choïgou a également appelé mercredi ses homologues chinois et indien pour discuter de l'allégation infondée, que l'Ukraine et ses alliés occidentaux ont fermement rejetée.
Le ministre indien de la Défense, Rajnath Singh, a écrit sur Twitter qu'il avait fait remarquer à M. Choïgou que «l'option nucléaire ne devrait être utilisée par aucune partie, car la perspective de l'utilisation d'armes nucléaires ou radiologiques va à l'encontre des principes fondamentaux de l'humanité».
Also pointed out that the nuclear option should not be resorted to by any side as the prospect of the usage of nuclear or radiological weapons goes against the basic tenets of humanity.
— Rajnath Singh (@rajnathsingh) October 26, 2022
Le gouvernement ukrainien a indiqué qu'il soupçonnait la Russie de planifier sa propre opération sous fausse bannière.
Les autorités de la Pologne, voisine occidentale de l'Ukraine, ont déclaré qu'elles surveillaient de près les mouvements de la Russie pour se préparer à l'utilisation potentielle d'armes nucléaires ou chimiques.
Le vice-ministre de la Défense, Marcin Ociepa, a accusé le Kremlin de «pouvoir chercher des armes nucléaires ou chimiques» face aux revers militaires en Ukraine.