Le premier avion de ligne reliant Pyongyang à Moscou a atterri mardi dans la capitale russe, ont rapporté les agences de presse des deux pays, résultat de l’ouverture des liaisons aériennes directes, sur fond de rapprochements diplomatique et militaire.
Ce premier vol en provenance de Pyongyang est arrivé à l’aéroport international Chérémétiévo de Moscou après huit heures de vol, un trajet effectué par un Boeing 777-200ER de la compagnie Nordwind Airlines, a rapporté l’agence de presse étatique russe TASS.
C’est le même appareil qui avait effectué dans la nuit de dimanche à lundi le premier vol entre Moscou et Pyongyang, où il avait été accueilli solennellement par une délégation russo-nord-coréenne.
Selon TASS, un vol par mois est pour l’instant prévu pour cette liaison aérienne entre la Russie, pays dont les compagnies aériennes ont été bannies de l’Union européenne en raison de l’offensive en Ukraine lancée en 2022, et la Corée du Nord, l’un des pays les plus reclus au monde.
Jusqu’ici, il n’y avait pas de vols commerciaux directs entre les deux capitales distantes de près de 6 500 kilomètres, mais il existait des liaisons depuis Vladivostok, grande ville russe située à proximité de la péninsule coréenne.
Les liaisons ferroviaires entre Moscou et Pyongyang, interrompues en 2020 à cause de la pandémie Covid-19, ont de leur côté repris le 17 juin.
Ces correspondances témoignent d’un rapide rapprochement depuis 2022.
Les deux pays ont signé un accord de défense mutuelle à l’occasion d’une visite du président russe Vladimir Poutine en Corée du Nord en 2024.
Un contingent de soldats nord-coréens avait participé, aux côtés de militaires russes, aux combats dans la région de Koursk contre l’armée ukrainienne, qui occupait depuis l’été 2024 une partie de ce territoire russe frontalier de l’Ukraine. Les forces russes l’en ont chassé en avril 2025.
La Corée du Nord est aussi accusée par les Occidentaux d’avoir fourni des armements et des obus à la Russie pour son assaut contre l’Ukraine.
