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La Russie dit être ouverte à la paix, mais veut atteindre ses objectifs en Ukraine

«La chose principale pour nous est d'atteindre nos objectifs qui sont clairs», a déclaré le porte-parole du Kremlin.

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Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, attend au Grand Palais du Kremlin, à Moscou, en Russie, le 23 juin 2025. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, attend au Grand Palais du Kremlin, à Moscou, en Russie, le 23 juin 2025. (Pavel Bednyakov/Associated Press, pool (Archives))

La Russie prétend être ouverte à l'idée de faire la paix avec l'Ukraine, mais l'atteinte de ses objectifs demeure une priorité.

Le porte-parole du Kremklin, Dmitri Peskov, s'est exprimé dimanche sur l'ultimatum du président américain Donald Trump qui a menacé cette semaine la Russie de nouvelles sanctions si elle n'acceptait pas un cesser-le-feu d'ici 50 jours.

M. Peskov et d'autres officiels russes ont continuellement rejeté les reproches formulés par l'Ukraine et ses alliés occidentaux voulant que Moscou use de tactiques dilatoires dans les négociations de paix.

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L'armée russe a intensifié ses attaques aériennes contre les villes ukrainiennes, tirant plus de drones en une seule nuit que pendant certains mois en 2024. Les analystes croient que ce barrage de missiles et de drones devrait s'amplifier.

«Le président Poutine a exprimé plusieurs fois son désir de conclure le plus rapidement possible la paix avec l'Ukraine. C'est un long processus qui demande un effort. Ce n'est pas facile», a expliqué M. Peskov à un journaliste de la télévision d'État. 

«La chose principale pour nous est d'atteindre nos objectifs qui sont clairs», a-t-il ajouté.

Le Kremlin maintient que tout accord de paix doit comprendre le retrait de l'Ukraine des quatre régions annexées illégalement en septembre 2022 par la Russie sans qu'elle ne s'en soit entièrement emparée. Il veut aussi que Kyiv renonce à adhérer à l'OTAN et accepte une stricte limitation de ses forces armées. 

L'Ukraine et ses partenaires occidentaux ont continuellement rejeté ces demandes.

Le président Donald Trump a menacé lundi la Russie de lui imposer des droits de douane. Il a aussi annoncé son intention de relancer la filière des armes américaines. Les alliés européens prévoient d'acheter du matériel militaire, puis de le transférer en Ukraine. Il a soutenu que ces achats totaliseraient des «milliards et des milliards» de dollars. 

 

Les négociations directes entre la Russie et l'Ukraine, qui se déroulent à Istanbul, en Turquie, ont donné peu de résultats, à l'exception de quelques échanges de prisonniers.