Début du contenu principal.
La pluie du printemps et la pollinisation ont toutefois causé des pertes.
La récolte de bleuets s'entame en ce début août dans les bleuetières du Saguenay-Lac-Saint-Jean et, sans être exceptionnelle, elle s'annonce bonne.
Déjà, plusieurs Saguenéens et Jeannois, voire des touristes, s'agenouillent dans les bleuetières pour cueillir ces petits fruits bleus pendant leurs vacances ou pendant leur temps libre. La récolte commerciale s'amorcera, quant à elle, sous peu et s'étirera sur un mois.
« Les indicateurs sont bons. On s'attend à une belle récolte. »
Le président du Syndicat des producteurs de bleuets du Québec, Nicolas Pedneault, affirme que la chaleur, le soleil, la pluie et les fleurs qui n'ont pas gelées au printemps contribuent à cette belle récolte.
« L'année dernière, les fleurs ont gelé. C'est pour ça que les volumes ont été très bas. »
Le gel des fleurs est la principale cause des saisons en dents-de-scie dans l'industrie du bleuet, explique Nicolas Pedneault. Comme les fleurs n'ont pas gelées cette année, la production s'annonce meilleure que l'an dernier.
Sans affecter les bleuetières autant que les terres agricoles, les pluies abondantes du printemps ont tout de même causé des pertes situées entre 10 et 20 %, indique le président.
« [Les conséquences] ne se sont pas ressenties sur le coup contrairement aux grandes cultures. Dans notre cas, il n'y avait pas de problèmes d'entrées aux champs avec des champs inondés. Dans la majorité des cas, les bleuetières ont des sols plutôt sablonneux qui se drainent bien. »
C'est plus tard que les contrecoups de la pluie se sont fait sentir sur les plants de bleuets. D'abord, les producteurs ont constaté que la pollinisation n'avait peut-être pas été optimale, en raison des pluies, mais aussi des pertes d'abeilles dans les ruches.
Puis, certaines maladies fongiques se sont développées sur les plants de bleuets, causées par l'humidité tôt dans la saison.
« Pour être agriculteur, il faut quand même avoir les nerfs solides. On sait que la saison parfaite n'existe pas », exprime Nicolas Pedneault en riant.
Le Saguenay-Lac-Saint-Jean est de loin la plus grande région productrice de bleuets du Québec, comptant plus de 300 producteurs et quelques centaines de bleuetières.
Comme l'offre de bleuets sera plus grande cette année, le président du Syndicat des producteurs de bleuets du Québec s'attend à ce que le prix du bleuet baisse légèrement, sans toutefois connaître une diminution importante.
L'an dernier, le prix de départ du bleuet avait bondi à 0,80 $ la livre. On connaîtra celui pour 2022 à la mi-août.