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La propagation rapide du variant Omicron de la COVID-19 incite les politiciens fédéraux à reconsidérer s'il est sage que des centaines de députés s'entassent dans la Chambre des communes.
Le leader du gouvernement à la Chambre, Mark Holland, a annoncé mardi que les libéraux «réduiraient considérablement» le nombre de leurs députés à la Chambre et avaient l'intention de tenir des réunions de caucus entièrement virtuelles pour le moment.
Les libéraux suivent les recommandations des autorités de santé publique, qui avertissent les Canadiens que `ce n'est pas le moment pour les gros rassemblements et que plus petit c'est mieux', a déclaré M. Holland, notant que la situation vécue dans d'autres pays suggère que le variant Omicron est jusqu'à huit fois plus contagieux que le variant Delta.
Il est particulièrement important de limiter les rassemblements de députés qui «viennent de toutes les régions du pays et reviendront dans toutes les régions du pays», a-t-il ajouté.
M. Holland a rencontré ses homologues de l'opposition pour les informer de la décision des libéraux, mais a déclaré que c'était à eux de décider s'il fallait emboîter le pas.
Un responsable néo-démocrate a déclaré que le parti étudiait toujours la question, mais adopterait probablement une position similaire.
Le porte-parole du Bloc québécois Julien Coulombe-Bannafous a indiqué que le caucus des députés du parti se réunira en personne mercredi, «en respectant l'ensemble des mesures sanitaires en vigueur». Il a ajouté que tous les députés et le personnel qui y assistent sont entièrement vaccinés.
M. Coulombe-Bonnafous a affirmé que le Bloc restera prudent et s'adaptera, «comme nous l'avons fait depuis le début de la pandémie, selon l'évolution de la situation et les recommandations de la santé publique».
Le whip conservateur Blake Richards a déclaré que son caucus se réunirait également en personne mercredi. Il ne s'est pas engagé à prendre de mesure sauf de dire que «comme toujours, les conservateurs continueront de respecter toutes les directives de santé publique actuelles».
Les conservateurs et le Bloc ont plaidé le mois dernier pour un retour complet aux opérations normales en personne de la Chambre et de ses comités, se plaignant que le format hybride utilisé précédemment pendant la pandémie a permis aux ministres du Cabinet d'échapper à l'examen minutieux de l'opposition.
Malgré les objections des conservateurs et du Bloc, les libéraux et les néo-démocrates ont uni leurs forces pour approuver la reprise du format hybride, donnant aux députés la possibilité de participer virtuellement aux délibérations.
Néanmoins, depuis l'ouverture de la nouvelle session parlementaire il y a trois semaines, la plupart des 338 députés du pays se sont présentés en personne aux Communes. Ils sont tenus de porter des masques - qui doivent être retirés lorsqu'un député vote - mais la proximité des sièges rend impossible le maintien d'une distance de deux mètres entre les députés lorsque la Chambre est bondée.
Mardi soir, M. Holland a déclaré que les libéraux n'autoriseraient que 25 à 30 députés à la fois à siéger de leur côté de la chambre, y compris ce qu'il a qualifié d'une «solide présence du cabinet». Les autres participeront à distance par visioconférence.
Il a fait valoir que l'émergence du variant Omicron hautement transmissible prouve la sagesse de conserver le format hybride.
«Ce qui est clair alors que nous poursuivons la lutte contre la COVID-19, c'est que rien n'est prévisible», a déclaré M. Holland.
«L'une des choses que j'ai dites lorsque nous insistions sur l'importance des dispositions hybrides, c'est que nous devons rester flexibles et nous adapter à mesure que les circonstances de la santé publique changent.»
M. Holland a noté qu'il pourrait y avoir d'autres changements à venir pour s'adapter à la propagation du variant Omicron, y compris exiger que toute personne entrant dans l'enceinte des Communes ait reçu une troisième dose d'un vaccin contre la COVID-19, en plus de l'exigence actuelle d'être doublement vacciné.
Il n'a pas exclu la possibilité de prolonger les vacances de six semaines du Parlement si la vague Omicron de la pandémie s'aggravait, comme le craignent les experts en santé publique. La pause doit commencer vendredi soir et devrait actuellement se poursuivre jusqu'au 31 janvier.