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«C'est une profession sous-valorisée et méconnue au Québec», a déploré le député Vincent Marissal.
Le député de Rosemont et porte-parole de Québec solidaire (QS) en matière de Santé, Vincent Marissal, a déposé une motion mardi dans le projet de loi 15 pour «protéger» les sages-femmes, dont la profession est menacée à ses yeux.
Les auditions sur le PL-15 visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace ont repris mardi. Dans ce cadre, le député solidaire souhaite que les «acquis de la profession de sages-femmes» soient maintenus.
«C'est une profession sous-valorisée et méconnue au Québec», a commenté M. Marissal lors d'un point de presse à l'Assemblée nationale du Québec, accompagné de sages-femmes. Celles-ci dénoncent notamment la subordination dans la profession médicale, «ce qui serait un recul», a souligné le porte-parole solidaire.
«C’est contre-productif de devoir les subordonner de nouveau à un pouvoir médical. D’autant plus que la pratique au quotidien n’est pas toujours aussi facile», a-t-il ajouté, passant le message des sages-femmes sur «l'ingérence, [...] la difficulté de travailler dans certains secteurs et de la disponibilité des sages-femmes dans la province».
La motion de QS a été finalement adoptée par les députés de l'Assemblée nationale mardi après-midi.
Quels sont certains des acquis des sages-femmes au Québec en 2023? En 2022, les sages-femmes du Québec ont signé une entente collective avec le gouvernement Legault valide jusqu'en 2024. L'entente incluait notamment une refonte des échelles salariales qui permet à une nouvelle sage-femme de toucher un salaire annuel de 73 000 $ à temps plein, ainsi que des compensations financières pour la disponibilité des sages-femmes le jour, le soir et la nuit entre huit et dix jours sur 14.
«Nous avons des acquis actuellement qui nous permettent d’exercer de façon autonome, d'avoir le pouvoir de répondre aux besoins de la population», a lancé Josyane Giroux, présidente du Regroupement Les sages-femmes du Québec et sage-femme, en point de presse.
Mme Grioux craint qu'avec l'adoption du PL-15, on vienne «transformer à tous les nouveaux» la capacité des sages-femmes à exercer leurs fonctions dans le système de santé.
D'ailleurs, le Regroupement souhaite faire plusieurs recommandations, incluant celle de garder en place un conseil des sages-femmes à la Commission de la santé et des services sociaux.
«On veut être entendues en commission», a conclu Mme Giroux aux côtés du député solidaire.