La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, compte demander des sanctions et une suspension partielle des échanges commerciaux avec Israël en raison de la guerre à Gaza.
Les 27 pays membres de l'Union européenne sont profondément divisés quant à leur approche vis-à-vis d'Israël et des Palestiniens, et il n'est pas certain qu'une majorité se dégagera pour approuver les sanctions et les mesures commerciales.
Mme von der Leyen a ajouté que la Commission «mettra en place un groupe de donateurs pour la Palestine le mois prochain», dont une partie se concentrera sur la reconstruction future de Gaza.
Selon la présidente de la Commission européenne, les événements à Gaza et les souffrances des enfants et des familles «ont ébranlé la conscience du monde».
«La famine provoquée par l'Homme ne peut en aucun cas être une arme de guerre. Pour le bien des enfants, pour le bien de l'humanité. Cela doit cesser», a-t-elle tranché, sous les applaudissements du Parlement européen.
Les commentaires de Mme von der Leyen sont intervenus au lendemain de l'avertissement lancé par l'armée israélienne aux habitants de la ville de Gaza, leur enjoignant d'évacuer avant qu'elle ne prenne le contrôle de ce qu'elle présente comme le dernier bastion du Hamas.
L'avertissement a été lancé mardi, avant une frappe israélienne visant les dirigeants du Hamas au Qatar, où les négociations sur la fin de la guerre à Gaza semblent dans l'impasse.
La guerre à Gaza a commencé lorsque des militants du Hamas ont enlevé 251 personnes le 7 octobre 2023 et tué environ 1200 personnes, pour la plupart des civils israéliens. Quarante-huit otages sont toujours détenus à Gaza, dont une vingtaine seraient encore en vie.
L'offensive de représailles menée par Israël a tué au moins 64 000 Palestiniens, selon le ministère de la Santé de Gaza, qui ne précise pas combien d'entre eux étaient des civils ou des combattants. Il indique qu'environ la moitié des personnes tuées étaient des femmes et des enfants.
Une grande partie des principales villes a été complètement détruite et environ 90 % des quelque deux millions de Palestiniens ont été déplacés.
