Justice

La police du Nunavik fait l'objet d'un audit après une troisième fusillade mortelle

Publié

050e9b5cb5f320b2bb5dbd31a2b744c7d9cf40ec8cd3cefaad5dc06cd1e5a89c.jpg Le logo du Service de police du Nunavik est affiché. LA PRESSE CANADIENNE/HO-Service de police du Nunavik *MENTION OBLIGATOIRE* (Nunavik Police Service | La Presse canadienne)

Une autorité régionale du Nord-du-Québec a lancé une vérification du Service de police du Nunavik après la troisième fusillade mortelle impliquant la police en huit mois.

L'Administration régionale Kativik (KRG) affirme que trois incidents mortels depuis novembre 2024, c'est «trois de trop».

L'autorité indique superviser un audit des pratiques et des politiques policières afin de garantir la sécurité des membres de la communauté.

La KRG indique qu'elle consultera les dirigeants locaux et travaillera à un plan visant à mettre fin au système de rotation des gestionnaires policiers, qui les oblige à se déplacer par avion dans les communautés où ils travaillent.

 

Le décès le plus récent est survenu jeudi dernier: des policiers auraient abattu une personne à Inukjuak alors qu'ils répondaient à un appel concernant une possible séquestration.

Selon un communiqué de presse du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI), une personne présente au domicile se serait approchée des policiers avec un couteau. Les policiers auraient alors fait feu en direction de la personne, la blessant par balle. Elle aurait ensuite été évacuée vers un centre de santé où son décès a été constaté.

Dans un communiqué distinct, le Service de police du Nunavik a indiqué ne faire aucun commentaire public avant la fin de l'enquête du BEI sur ce troisième incident. Il précise que «les agents concernés ont été placés en congé administratif et ne reprendront pas leurs fonctions dans l’attente des résultats de l’enquête».

L'Administration régionale Kativik a présenté ses condoléances à la famille de la victime et a indiqué qu'elle collabore avec les autorités locales pour coordonner les services de soutien aux personnes en deuil et victimes de traumatismes.

Morgan Lowrie

Morgan Lowrie

Journaliste