Avez-vous un mariage ou une fête prévus prochainement? Si oui, sachez que les réserves d'hélium sont au plus bas au pays et même sur la planète, si bien que certaines entreprises de divertissement refusent les commandes de ballons gonflés à l'hélium.
C'est le cas de la pharmacie Jean Coutu de la rue Saint-Dominique à Jonquière qui a épuisé sa dernière bonbonne d'hélium la semaine dernière.
D'autres entreprises comme Ballon design, à Chicoutimi-Nord, ajustent leurs commandes en fonction de la pénurie. La propriétaire, Jennifer Fournier, craint de manquer d'hélium d'une semaine à l'autre. Elle suggère ainsi d'autres solutions aux clients.
«Nous ce qu'on va proposer ce sont des structures à l'air, donc toutes les arches, les structures, elles, ne nécessitent pas d'hélium, c'est une belle alternative pour les clients.»
Le milieu de la santé devrait être priorisé, déplore un professeur
L'hélium est un gaz rare non renouvelable grandement utilisé dans le domaine de la santé, notamment pour les appareils en imagerie par résonance magnétique.
Le professeur de chimie à l'Université du Québec à Chicoutimi, Serge Lavoie, déplore qu'en contexte de pénurie, l'hélium serve encore à des fins de divertissement.
«Ce sont des appareils qui servent à détecter le cancer, à détecter toutes sortes de maladies, à faire toutes sortes de diagnostics, donc quand j'entends qu'on met de l'hélium dans des ballons pour les enfants, ça me choque un petit peu.»
Selon lui, cette crise a débuté avant le conflit en Ukraine qui retarde la construction d'une usine de fabrication d'hélium en Russie.
«Il y a quelques années, les Américains ont commencé à se débarrasser de l'hélium pour le vendre aux premiers demandants, donc ça a fait en sorte que les stocks ont baissé.»
On peut espérer un retour à la normale d'ici un an, croit M. Lavoie.
