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Depuis quelques semaines maintenant, un peu partout en Abitibi-Témiscamingue, des automobilistes se butent à des stations-service sans essence la fin de semaine et parfois même la semaine.
Chez Petro-Canada, il arrive souvent que les réservoirs soient vides d'ordinaire et de super.
C'est un phénomène qui n'est aucunement lié avec le conflit géopolitique entre l'Ukraine et la Russie, mais bien en raison de la pénurie de main-d'oeuvre.
La problématique n'est pas l'approvisionnement, mais plutôt la distribution. Ce sont les transporteurs qui ne peuvent pas assurer la livraison la fin de semaine en raison d'un manque de personnel.
Audrey Lapointe, directrice générale des Pétroles Alcasyna, souligne que le client est avantagé lorsqu'il y a un manque au niveau de l'essence ordinaire : «On met le super au prix de l'ordinaire pour justement ne pas nuire à nos ventes et à la satisfaction de nos invités.»
La situation inverse, lorsqu'il manque d'essence super, est un peu plus problématique selon Mme Lapointe.
«C'est sûr que ça occasionne des mécontentements. Ce n'est pas plus agréable pour nous d'ailleurs. Notre transporteur fait son possible pour trouver des solutions.»
Cette situation n'est pas étrangère pour Audrey Lapointe. Ça fait maintenant un an que la directrice générale doit négocier avec des réservoirs vides.
«Ça ne date pas que depuis quelques semaines. Ça fait assurément un an que c'est plus difficile. Par contre, dans les dernières semaines, ça s'est vraiment empiré.»