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La part des personnes âgées de 65 ans et plus dans l'emploi total a quintuplé au Québec depuis une vingtaine d'années.
«Pour les employeurs, c'est une bonne nouvelle», à cause de la rareté de main-d'oeuvre, fait valoir en entrevue Daye Diallo, vice-président Politique de main-d'oeuvre et intelligence économique au Conseil du patronat du Québec. «Ça vient soulager les employeurs.»
Il attribue cette hausse à plusieurs facteurs, dont les programmes et les mesures fiscales adoptées par les gouvernements, par des associations comme la sienne et par les entreprises désireuses de recruter ou de maintenir en emploi leurs travailleurs. Certaines vont par exemple permettre des aménagements du temps de travail pour faciliter le recrutement de travailleurs d'expérience ou leur maintien en emploi, explique M. Diallo.
Le fait que notre économie soit davantage qu'avant axée sur le secteur tertiaire, où les emplois sont moins exigeants physiquement, peut aussi jouer dans le fait que les travailleurs restent plus longtemps en emploi.
Et l'objectif de la «Liberté 55» semble loin derrière pour les travailleurs québécois. L'âge de la retraite s'est ainsi élevé; il était en 2023 de 64,7 ans en moyenne, soit 65,5 ans chez les hommes et 64 ans chez les femmes.
«Une tendance à la hausse de l’âge moyen de la prise de la retraite s’observe environ depuis le début des années 2000, tant chez les hommes (+ 4,1 ans) que chez les femmes (+ 5 ans)», souligne l'Institut.
«La société change. Les besoins économiques aussi ont changé par rapport aux dernières années. Alors tous ces facteurs-là font partie, effectivement, de tout ce qui pourrait expliquer le fait que les gens restent un peu plus longtemps sur le marché du travail», conclut M. Diallo.
L’Institut de la statistique note toutefois que l'âge moyen de la prise de la retraite tend à être légèrement plus élevé en Ontario qu’au Québec. En 2023, il était de 65,1 ans en Ontario.
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