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La mère de Norah et Romy Carpentier a témoigné vendredi matin de sa douleur mais aussi de sa complète perte de confiance dans la police, en clôture des travaux de l’enquête publique coroner sur la disparition et le meurtre de ses deux filles.
La mère de Norah et Romy Carpentier a témoigné vendredi matin de sa douleur, mais aussi de sa complète perte de confiance dans la police, en clôture des travaux de l’enquête publique coroner sur la disparition et le meurtre de ses deux filles.
Après avoir donnés des détails intimes sur la personnalité et les petits gestes quotidiens des deux fillettes de 11 et 6 ans, elle a regretté de ne plus jamais avoir le plaisir de leur cuisiner de gâteaux d’anniversaire et témoigné de sa difficulté, depuis, à se trouver en présence d’enfants.
Dans un moment particulièrement poignant, elle a relaté que «chaque soir avant de me coucher, j’embrasse deux urnes et parfois je les berce en leur disant comment je regrette de ne pas avoir pu prendre leur place».
Mme Lemieux a aussi confié avoir des cauchemars récurrents depuis le drame. Parfois, elle se voit «essayer de réveiller mes enfants mais ça ne marche pas», d’autre fois elle «voit Martin frapper mes bébés, je crie mais il n’arrête pas, je les vois désemparés et perdus».
Amélie Lemieux est revenue sur les moment terribles d’angoisse et de révolte qu’elle a vécus pendant les longues heures où ses deux fillettes de 11 et 6 ans étaient introuvables, en juillet 2020.
«J’étais hystérique, mes filles avaient eu un accident et on ne les trouvait pas (…), des enfants de cet âge-là sont supposées être dans leur lit à cette heure-là», a-t-elle déclaré en sanglotant et s’interrompant parfois pour reprendre son souffle. «De telles circonstances ne sont pas normales… elle était là l’urgence, pas 16, 17 ou 18 heures plus tard!»
Rappelons que l’accident et la disparition de Martin Carpentier et ses filles a eu lieu en soirée du 8 juillet, mais que l’alerte Amber n’a été déclenchée que le lendemain après-midi.
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Pendant trois jours, a relaté Mme Lemieux, «je n’ai pas mangé ni dormi, je n’avais aucune idée de ce que mes filles pouvaient vivre, si elles avaient faim, si elles demandaient pour moi».
La mère des disparues a reconnu avoir indiqué en témoignage que le père Martin Carpentier était un bon père, mais n’accepte pas qu’on en ait déduit que Norah et Romy n’étaient pas en danger immédiat pour cette raison.
«Étant donné qu’il n’avait pas de dossier criminel, qu’il n’était pas suicidaire et qu’il n’avait pas d’antécédents, ça a joué contre nous… Mais son comportement était irrationnel, Martin n’allait pas bien et plusieurs personnes le disaient. Ma confiance est désormais nulle envers la police.»
Voyez le récapitulatif de Mathieu Boivin au bulletin Noovo Le Fil Québec dans la vidéo qui accompagne ce texte.