Début du contenu principal.
La Marine royale canadienne prévoit de retirer du service certains de ses vieux navires de guerre cet automne.
La Marine a annoncé que huit de ses douze navires de classe Kingston seront retirés du service après les cérémonies de désarmement à Halifax, en Nouvelle-Écosse, et à Esquimalt, en Colombie-Britannique.
Officiellement appelés navires de défense côtière, ces petits navires ont été construits et lancés dans les années 1990. Chacun mesure 55 mètres de long, pèse environ 970 tonnes et compte un équipage d'environ 40 personnes.
«La mise hors service des navires de la classe Kingston n’entraînera aucune perte de capacité pour la Marine, a mentionné le ministère de la Défense nationale dans un communiqué. Les missions et les tâches seront réattribuées à d’autres ressources et navires existants, et prises en charge par les nouveaux systèmes, plateformes et capacités mis en œuvre.»
Les navires, propulsés par des moteurs diesel-électriques, sont principalement utilisés pour les patrouilles côtières, la recherche et le sauvetage, l'application de la loi et la détection de mines.
Ils ont été déployés dans le cadre d'opérations dans le Pacifique Est, dans les Caraïbes, au large de l'Afrique de l'Ouest et dans les eaux européennes, ainsi que dans le cadre de nombreuses missions sur les trois océans du Canada.
Le ministère de la Défense indique par ailleurs que les fonctions clés de déminage et de contre-mesures de la classe Kingston seront assurées par les unités de plongée de la flotte de la Marine et par des systèmes autonomes et à distance exploités par d'autres navires de la Marine.
De plus, les navires de patrouille extracôtiers et arctiques relativement récents de la Marine assumeront des rôles de la classe Kingston, comme les opérations de lutte contre le trafic de stupéfiants. La mission de formation sera confiée aux navires plus petits de la classe Orca.
La Marine procède également au remplacement de ses destroyers de classe Iroquois mis hors service et de ses frégates de patrouille de classe Halifax par 15 destroyers de classe River.
Les nouveaux navires de guerre seront construits par la société Irving Shipbuilding, établie à Halifax. Le gouvernement fédéral a annoncé en mars que les trois premiers navires coûteraient au total 22,2 milliards $. Le projet a été décrit comme l'initiative de construction navale la plus importante et la plus complexe au Canada depuis la Seconde Guerre mondiale.
Quant à la cérémonie de désarmement des navires de classe Kingston, cette tradition découle de la pratique britannique qui consiste à verser le salaire de l'équipage une fois le voyage terminé. Dans la Marine canadienne, le désarmement désigne la cérémonie officielle au cours de laquelle les pavillons et le fanion de mise en service du navire sont retirés et l'équipage quitte le navire pour la dernière fois.
Les cérémonies auront lieu à Halifax cet automne pour les NCSM Shawinigan, NCSM Summerside, NCSM Goose Bay, NCSM Glace Bay et NCSM Kingston. Des cérémonies auront également lieu à Esquimalt pour les NCSM Saskatoon, NCSM Whitehorse et NCSM Brandon.
Les quatre derniers navires de classe Kingston encore opérationnels de la Marine — le NCSM Moncton, le NCSM Yellowknife, le NCSM Edmonton et le NCSM Nanaimo — seront basés à Halifax. Ils seront retirés du service au cours des trois prochaines années.
«Les navires de la classe Kingston ont permis à la Marine royale canadienne de disposer d’une capacité importante, efficace et souple au cours de leurs nombreuses années de service», a souligné le vice-amiral Angus Topshee, commandant de la Marine royale canadienne.
«Alors que nous progressons vers l’avenir de la Marine royale canadienne, je tiens à souligner le service de ces navires et à exprimer mon immense gratitude à toutes les personnes qui ont navigué à bord de ceux-ci», a-t-il ajouté.