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La mairesse Valérie Plante demande que lumière soit faite sur les pratiques de sécurité incendie après qu’un article a suggéré que les enquêtes sur les itinéraires d’évacuation avaient été interrompues pendant des années.
Valérie Plante demande que lumière soit faite sur les pratiques de sécurité incendie après qu’un article a suggéré que les enquêtes sur les itinéraires d’évacuation avaient été interrompues pendant des années à Montréal. La mairesse a déclaré que la révélation dans le Globe and Mail était «très préoccupante».
Cet article a été rédigé à partir de l'information de CTV News
Le journal anglophone a rapporté lundi que le Service de sécurité incendie de la Ville de Montréal (SIM) avait instauré un moratoire sur certaines enquêtes de sécurité incendie à travers la ville dès le 26 octobre 2018, et qu’il avait discrètement pris fin seulement quelques jours après un incendie massif dans le Vieux-Montréal le 16 mars, qui a causé la mort de sept personnes.
Or, le chef des pompiers de Montréal, Richard Liebmann, a tenu une conférence de presse mardi après-midi, lors de laquelle il a répondu aux questions soulevées dans l'article du Globe and Mail.
«Il y a eu des moratoires dans le passé qui ont été mis en place pour certains aspects de dossiers très complexes en ce qui concerne les dossiers de poursuite judiciaire. C’est seulement cet aspect d’expertise plus poussée, et dans le cadre de dossiers judiciarisés, que ça a été mis en suspens. Mais les inspections ont toujours été poursuivies», a clarifié le chef des pompiers.
Lundi, un porte-parole de la Ville de Montréal n’a pas immédiatement répondu aux questions de CTV News concernant la véracité des affirmations dans l’article et les raisons de l’instauration du moratoire.
Mme Plante a expliqué mardi, en réponse aux questions de l’opposition à l’Hôtel de Ville, qu'un moratoire avait effectivement été mis en place en 2018 et qu’elle en avait pris connaissance grâce à l’article du Globe and Mail.
«L’incendie dans le Vieux-Montréal a été une véritable tragédie. Nous devons absolument faire la lumière sur cette situation», a-t-elle écrit dans un tweet.
L'incendie du Vieux-Montréal était une véritable tragédie. Nous devons absolument faire toute la lumière sur cette situation.
— Valérie Plante (@Val_Plante) May 16, 2023
Les informations partagées par le Globe and Mail à cet égard sont très préoccupantes. Nous avons demandé au contrôleur général de la Ville de Montréal…
L’opposition à l’hôtel de ville a déjà critiqué l’administration de la ville pour avoir été tenue dans l’ignorance de la politique du service d’incendie.
«Nous sommes choqués que la mairesse Plante ait appris l’existence du moratoire sur les audits de sécurité des bâtiments par le biais des médias. Si une information de cette ampleur lui échappe, quelle autre information vitale lui échappe?» a affirmé le chef de l’opposition officielle, Aref Salem, dans un communiqué.
L’incendie mortel dans le Vieux-Montréal a soulevé plusieurs questions concernant l’application des réglementations de sécurité incendie dans le bâtiment patrimonial. Des documents obtenus par CTV News le mois dernier ont révélé que le bâtiment situé à l’angle de la place d’Youville et de la rue du Port avait été signalé par les inspecteurs des incendies pour non-conformité.
Par exemple, un inspecteur a identifié un problème avec l’alarme incendie en février 2019. Selon le rapport, l’alarme doit atteindre un certain niveau sonore détectable à l’intérieur de l’appartement. L’inspecteur a écrit que le bâtiment ne respectait pas cette règle et, lors d’une visite de suivi en novembre 2020, l’inspecteur a indiqué que le problème n’avait pas été résolu.
Les proches des victimes et les survivants ont confirmé qu’il y avait de graves problèmes de sécurité incendie dans le bâtiment, notamment une unité de location qui n’avait aucune fenêtre.
Le coroner a ouvert une enquête sur les décès des sept personnes décédées dans le bâtiment.
Avec des informations de Julien Denis, Noovo Info