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Québec n'exclut pas de fermer l'usine si elle «n'est pas capable de réduire ses émissions».
Le gouvernement Legault menace de fermer la Fonderie Horne de Rouyn-Noranda si celle-ci ne réduit pas de façon significative ses émissions d'arsenic dans l'air.
L'entreprise rejette actuellement jusqu'à 100 nanogrammes d'arsenic par mètre cube (ng/m), soit 33 fois plus que la norme québécoise, qui est de 3 ng/m
Mardi, le gouvernement a révélé que la fonderie, propriété de la multinationale Glencore, lui avait proposé en mai d'abaisser ses émissions à 60 ng/m.
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«Toutefois, cette norme est toujours trop élevée à nos yeux», a déclaré mardi Ewan Sauves, attaché de presse du premier ministre François Legault.
«Nous avons demandé à l'entreprise de retourner à la table à dessin et de nous proposer une solution avec un seuil inférieur».
«Notre priorité est la santé et la sécurité des citoyens. Si l'entreprise n'est pas capable de réduire ses émissions et se rapprocher de la norme québécoise, on n'exclut pas de fermer l'usine», a renchéri M. Sauves.
Le dossier de la qualité de l'air à Rouyn-Noranda a fait couler beaucoup d'encre. Le 6 juillet dernier, le directeur national de la santé publique, le Dr Luc Boileau, déclarait que le statu quo n'était plus acceptable.
Dans le passé, les «libéraux ont baissé les bras» devant Glencore, selon M. Sauves. «Heureusement, cette fois-ci, ce ne sont pas les libéraux qui négocient la nouvelle attestation. On ne refera pas la même erreur.»
Le PLQ et QS ne fermeraient pas la fonderie
En mêlée de presse à Québec, la cheffe libérale Dominique Anglade a dit souhaiter que l'entreprise `tende' vers la norme québécoise de 3 ng/m3, et ce, «le plus rapidement possible».
«Aujourd'hui, on a de l'information qu'on n'avait pas il y a 20 ans. On connaît les impacts', a-t-elle déclaré, avant d'ajouter que `la norme québécoise, c'est pour tout le monde».
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Le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, a également déploré que la fonderie soit en train de négocier avec le gouvernement `son droit de polluer plus que les autres».
«Glencore doit respecter les normes québécoises de qualité de l'air, point final, a-t-il déclaré. La santé des enfants de Rouyn-Noranda n'a pas moins de valeur que la (...) santé des gens partout au Québec.»
Ni le Parti libéral du Québec, ni Québec solidaire n'évoquent la possibilité de forcer la fermeture de la Fonderie Horne, disant croire que l'entreprise réussira, à terme, à respecter les normes québécoises de qualité de l'air.
Les deux partis rejettent par ailleurs l'idée d'aider l'entreprise financièrement, le temps qu'elle atteigne ses cibles.