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Il faut faire plus pour les gens au public, clame la FIQ.
Les syndicats sont assez loin d'être convaincus du plan du ministre de la Santé pour abolir le recours aux agences privées.
Christian Dubé a fait connaître son projet pour y mettre fin d'ici trois ans.
Il imposera, notamment, un taux horaire maximum aux travailleurs des agences et des amendes aux établissements qui contournent les règles.
Les agences sont coûteuses pour le portefeuille québécois collectif et apportent son lot de frustrations pour les employés du réseau public, souvent placés dans de moins bonnes conditions.
À la Fédération interprofessionnelle de la santé en Abitibi-Témiscamingue, l'accueil est mitigé.
Le président, Jean-Sébastien Blais, explique qu'il y a beaucoup plus de questions que de réponses présentement:
«L'idée de fond d'y mettre fin, c'est bon, mais les moyens pour y arriver ne sont pas clairs. On a des inquiétudes sur le plan de match du gouvernement. On a 130 infirmières et 100 infirmières auxiliaires qui viennent chaque mois ici offrir des services et si en 2026 on ne les a pas, ça va en prendre d'autres.»
Christian Dubé a suggéré que la clé passait par les négociations en cours avec les travailleurs du public.
Jean-Sébastien Blais réplique que Québec doit être plus sérieux dans cette démarche:
«Si on veut la fin des agences de placement, il faut améliorer les conditions au public et de manière significative. Les gens qui sont partis pour les agences ne reviendront pas s'il n'y a pas d'améliorations substantielles.»
Jean-Sébastien Blais note qu'aux endroits où le personnel infirmier a pu faire ses propres choix, la formule de l'autogestion des horaires, le recours à la main-d'oeuvre indépendante a diminué.
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