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Virage féminin au Grand Prix: la F1 Academy débarque à Montréal

Cette compétition a pour objectif d’accompagner les talents féminins vers les plus hauts niveaux.

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Virage féminin au Grand Prix: la F1 Academy débarque à Montréal Virage féminin au Grand Prix: la F1 Academy débarque à Montréal

La F1 Academy, nouvelle initiative qui vise à promouvoir les talents féminins dans le sport automobile, arrive à Montréal. 

À la tête de l'organisation, Susie Wolff, ancienne pilote de course et épouse de Toto Wolff, le directeur de l’écurie Mercedes-AMG Petronas. Elle est aujourd’hui directrice générale et s'est donné comme mission de tracer le chemin aux jeunes filles dans un univers longtemps dominé par les hommes.

En 2014, Susie Wolff est d’ailleurs devenue la première femme à participer à un week-end de Formule 1 depuis 1992, année où Giovanna Amati avait échoué à se qualifier pour trois Grands Prix. Dans toute l’histoire de la Formule 1, seulement cinq femmes ont officiellement participé à un Grand Prix.

Cette compétition de monoplaces de Formule 4, soutenue par la Formule 1, a pour objectif d’accompagner les talents féminins vers les plus hauts niveaux du sport automobile. Pour mieux faire connaître cette initiative, une série au nom éponyme a été lancée sur Netflix le 28 mai dernier, plongeant les spectateurs dans les coulisses de la première saison et mettant en lumière les défis auxquels se butent chacune des pilotes.

Pourquoi ce soudain virage féminin?

La F1 vit un bouleversement depuis quelques années. Entre 2017 et 2025, la proportion de femmes parmi les fans de Formule 1 est passée de 8 % à 42 %. Un bond spectaculaire en grande partie attribué à l’impact de la série Drive to Survive diffusée sur Netflix. Celle-ci a permis de démocratiser la discipline et a suscité un engouement massif auprès d’un public jeune, notamment féminin.

Cette nouvelle dynamique se concrétise aussi sur la piste. Nicole Havrda, originaire de la Colombie-Britannique, a rejoint les rangs de la F1 Academy en 2025.

En entrevue avec Noovo Info, Nicole Havrda s'est remémoré ses débuts en karting vers l’âge de 12 ans et a détaillé les défis qu’elle a dû surmonter dans un milieu encore largement masculin. «Je veux en voir plus», lance-t-elle, référant au nombre limité de jeunes filles dans le sport automobile.

Du talent, mais aussi de l’argent

La pilote souligne que pour arriver en F1 Academy, il faut être en mesure d'assurer les dépenses liées au sport. Chaque pilote finance ses propres déplacements et ses entraînements.

«Je m’entraîne pendant mes courses, c’est dommage parce que je ne peux pas toujours m’offrir des entraînements en dehors des courses. C’est plus difficile.»

Avec l’arrivée de la F1 Academy à Montréal, la pilote canadienne souligne que les compétitrices seront sur un pied d'égalité sur ce circuit. «C’est ma première fois sur ce circuit et aucune d’entre nous n’a fait cette course auparavant», explique-t-elle. 

«C'est différent de Miami [...] puisque certaines pilotes avaient déjà conduit sur la piste et on pouvait voir qu’il y avait un avantage», ajoute Nicole Havrda. 

La F1 Academy propulse chaque année une quinzaine de jeunes pilotes qui ont pour ambition un jour de former une équipe de Formule 1 mixte, voire 100 % féminine. Cette nouvelle compétition veut former les jeunes pilotes à acquérir des compétences dignes des plus grands afin de gravir les échelons des courses.

Lila Mouch

Lila Mouch

Journaliste