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La désinformation, y compris les vidéos deepfake et les logiciels diffusant des faussetés, devrait être incluse dans le cadre d'un futur projet de loi sur les préjudices en ligne, selon un groupe d'experts nommés par le ministre du Patrimoine Pablo Rodriguez afin de l'aider à façonner une future loi.
Les deepfakes sont de fausses vidéos ou photos qui utilisent une technologie d'apprentissage en profondeur, qui crée des images contrefaites très réalistes.
Des membres du groupe d'experts, dont Bernie Farber du Canada Anti-Hate Network et Lianna McDonald du Centre canadien de protection de l'enfance, ont indiqué que la loi impose aux géants de la technologie l'obligation de lutter contre la diffusion de fausses nouvelles et de fausses vidéos.
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Certains ont suggéré que le Canada devrait s'inspirer de la loi sur les services numériques de l'Union européenne (UE), qui permet une action plus forte pour lutter contre la désinformation en temps de crise, par exemple pendant les élections, les conflits internationaux et les urgences de santé publique.
Ils ont déclaré que la mesure de l'UE était liée aux tentatives de la Russie de diffuser de fausses allégations pour justifier l'invasion en l'Ukraine.
Le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, a déclaré dans une entrevue que la technologie était désormais si sophistiquée que certains contenus et images falsifiés étaient «pratiquement impossibles à distinguer» du contenu véridique, ce qui rendait très difficile pour les gens de faire la différence.
Il a déclaré qu'une «approche pangouvernementale» couvrant plusieurs ministères était nécessaire pour lutter contre la propagation de la désinformation au Canada.
«Nous sommes à un moment crucial de notre discours public. Nous assistons à une quantité croissante de désinformation et d'informations erronées fondées sur une idéologie extrémiste», a-t-il déclaré.
Alors que le monde fait face à des cybermenaces croissantes, nous protégerons les Canadiens contre les cyberattaques ou les rançongiciels.
— Marco Mendicino (@marcomendicino) June 14, 2022
Tous les détails: https://t.co/RCmMKbzEuF
Une analyse par des universitaires de plus de six millions de tweets, leurs partages et leurs origines a révélé que le Canada est ciblé par la Russie pour influencer l'opinion publique de ce pays.
L'étude menée ce mois-ci par la School of Public Policy de l'Université de Calgary a révélé qu'un grand nombre de gazouillis et de retweets sur la guerre en Ukraine peuvent être rattachés à la Russie et à la Chine, et qu'un grand nombre de ces micromessages exprimant un sentiment pro-russe sont liés aux États-Unis.
Les ministres ont annoncé leur intention de présenter un projet de loi sur les préjudices en ligne qui s'attaquerait aux abus en ligne, y compris les insultes racistes, l'antisémitisme et les déclarations offensantes visant les membres de la communauté LGBTQ.
Il fait suite à un précédent projet de loi sur la haine en ligne publié juste avant les élections fédérales de l'année dernière. Le projet n'est pas devenu loi.
Le groupe d'experts, qui comprend également des professeurs de droit et de politique de tout le pays, a déclaré qu'un projet de loi devrait non seulement lutter contre les abus en ligne, y compris la maltraitance des enfants, mais aussi prendre en compte les informations erronées et trompeuses en ligne.
Cela pourrait inclure des campagnes de désinformation coordonnées «utilisées pour créer, diffuser et amplifier la désinformation», y compris l'utilisation d'agent logiciel qui effectue des tâches répétitives et leurs réseaux. Cela comprend aussi des comptes non authentiques et de deepfakes.
Certains experts du panel ont déclaré que le projet de loi devrait également lutter contre la publicité mensongère, les communications politiques trompeuses et le contenu qui contribue à «l'image corporelle irréaliste».
Le groupe a déclaré que les plateformes auraient le «devoir d'agir» pour lutter contre «les contenus préjudiciables en ligne, y compris la désinformation, en procédant à des évaluations des risques des contenus pouvant causer des dommages physiques ou psychologiques importants aux individus».