La députée de Laviolette–Saint-Maurice, Marie-Louise Tardif, se retire temporairement du caucus de la Coalition Avenir Québec, à la suite de récentes allégations.
«Pour éviter d’être une distraction pour mes collègues, j’ai choisi de me retirer du caucus de la CAQ le temps de faire la lumière sur les événements. Je tiens à rassurer les citoyens de ma circonscription que mon équipe et moi restons au travail pour faire avancer les dossiers. Celles et ceux qui me connaissent savent à quel point j’ai à cœur mon travail et l’intérêt des gens de notre région», a-t-elle déclaré par voie de communiqué.
Voyez le reportage de Simon Bourassa et l'analyse de Victor Henriquez sur ce sujet dans la vidéo.
La députée caquiste fait l'objet d'une enquête policière après avoir présumément menacé et intimidé une ancienne employée.
Le 2 mars dernier, la Sûreté du Québec a confirmé que sa division des crimes majeurs avait ouvert une enquête à la suite d'un incident survenu au palais de justice de Trois-Rivières, le 24 février.
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Mme Tardif était en cour parce que son ancien directeur de bureau de comté lui réclame 15 000 $ à la suite de son congédiement qu'il juge injustifié.
La députée aurait notamment lancé à une autre ex-employée venue témoigner dans cette affaire qu'elle allait «embarquer sur [s] on cas». Elle en aurait ajouté une couche à l'ajournement de la cause, rapporte le quotidien trifluvien.
Plus tard, le premier ministre François Legault n'est pas allé jusqu'à exclure la députée de son caucus. «J'ai vu les propos, c'est préoccupant, a-t-il dit en mêlée de presse, mais […] je veux être certain d'avoir sa version.»
Des questions éthiques
Marie-Louise Tardif a été facilement réélue dans Laviolette--Saint-Maurice le 3 octobre dernier.
Elle avait été critique de la CAQ lors de la campagne électorale, affirmant que pour les simples députés, le parti pouvait être «assez restrictif et contrôlant».
Ancienne présidente du parc de l'île Melville, à Shawinigan, Mme Tardif avait quitté ses fonctions en 2018, mais elle était restée membre de la direction du parc et recevait toujours un salaire.
Elle avait dû renoncer aux fonctions rémunérées qu'elle exerçait en parallèle de son rôle d'élue, après qu'une demande d'enquête eut été formulée auprès de la Commissaire à l'éthique et à la déontologie.
De plus, des meubles appartenant à l'Assemblée nationale avaient été transférés à l'organisation gérant les activités de ce parc. Mme Tardif s'était engagée à remettre les meubles.
Marie-Louise Tardif agissait depuis novembre à titre d'adjointe parlementaire à la ministre responsable de la Solidarité sociale et de l'Action communautaire.
Son départ porte le nombre de députés de la CAQ à 89.
Avec des informations d'Alexandre Sauro pour Noovo Info et de la Presse canadienne