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Le gouvernement du Québec a annoncé la fermeture de nombreux commerces afin de freiner la montée fulgurante des cas de COVID-19 dans la province. Les bars, les salles de spectacles, les cinémas, les casinos, les gyms et les spas doivent fermer leurs portes dès 17h lundi.
Le porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, a affirmé dans un communiqué que «l'heure est grave», soulignant la fragilité du système de santé qui serait «sur le bord du gouffre».
M. Nadeau-Dubois a donné raison au ministre de la Santé «d'en appeler au sens des responsabilités des Québécois et Québécoises». Il a ajouté que «nous avons tous et toutes une contribution à faire et ces jours-ci, cette responsabilité commence par une phrase simple: limitons nos contacts».
L'Association québécoise de l'industrie du disque, du spectacle et de la vidéo (ADISQ) a émis un communiqué lundi soir en invoquant que cette nouvelle annonce «est un nouveau choc» et «un retour à l'incertitude qui pèse lourd pour l'industrie de la musique».
«Il n'y a qu'une semaine, le scénario catastrophique dans lequel nous sommes à nouveau plongés n'était pas envisageable. Le milieu de la musique est épuisé, mais refuse de baisser les bras. Comme ils le font depuis le début de la crise, les artistes et leurs équipes continueront par tous les moyens de toucher le public avec leur musique», a affirmé le présent de l'ADISQ, Philippe Archambault, dans un communiqué.
La Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN, rappelle que «la hausse fulgurante des cas va venir augmenter une fois de plus la charge de travail des travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux et du réseau des services de garde éducatifs». Le syndicat ajoute qu'il y a urgence «d'améliorer les conditions de travail du personnel pour réussir à attirer et retenir (les travailleurs) dans le réseau».
L'Union des tenanciers de bars du Québec (UTBQ) et la Corporation des propriétaires de bars, brasseries et tavernes du Québec (CPBBTQ) ont qualifié cette annonce d'«arrêt de mort». Les deux instances comprennent la raison de ces nouvelles mesures et réitèrent la nécessité d'un renforcement de nouvelles restrictions afin de limiter la propagation du variant Omicron, mais se disent aussi «profondément déçues».
L'UTBQ et la CPBBTQ «exigent en retour que les deux paliers de gouvernement octroient, sans tarder, des subventions substantielles pour pallier aux difficultés économiques encore subies par les tenanciers de bars et les restaurateurs de la province, d'autant plus qu'aucun préavis raisonnable ne leur a été donné».
Le président de la Nouvelle Association des bars du Québec (NABQ), Pierre Thibault, a qualifié la décision «d'inévitable» dans un communiqué transmis peu après l'annonce du ministre de la Santé.
M. Thibault a indiqué que «la Nouvelle Association des bars du Québec (NABQ) se range derrière cette décision». Il a toutefois souligné l'importance pour Québec et Ottawa de prendre en considération «les impacts nocifs de ces nouvelles fermetures d'établissements pour nos membres» et de mettre en place des programmes financiers pour éviter la fermeture de centaines de PME du Québec.
La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) s'inquiète pour les milliers d'entreprises qui devront à nouveau fermer leurs portes. La FCEI ajoute que ce sera le «retour à la tourmente» pour les entreprises dont la survie est en péril à la suite des nouvelles mesures imposées par Québec.
«Les petites entreprises sont extrêmement fragiles pour revivre, encore une fois, de telles restrictions économiques. Elles n'ont pas retrouvé leurs ventes normales et elles sont écrasées par d'énormes dettes contractées en raison de la pandémie», a écrit dans un communiqué le vice-président Québec à la FCEI, François Vincent.
M. Vincent a d'ailleurs précisé «qu'une PME québécoise sur quatre» est menacée de fermeture en raison de sa situation financière entachée par la pandémie. Il estime qu'il est urgent que le gouvernement du Québec adopte une aide afin d'aider les PME à «éponger les pertes économiques des restrictions qu'il leur impose».
La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) rappelle l'importance pour le gouvernement de verser rapidement de l'aide financière aux entreprises visées par les fermetures annoncées.
«Les entrepreneurs et les gestionnaires comprennent les mesures annoncées aujourd'hui par le gouvernement du Québec: le variant Omicron est très contagieux et c'est important de protéger la population», a indiqué dans un communiqué le président-directeur général de la FCCQ, Charles Milliard. Il a ajouté qu'il était primordial de `renflouer les caisses de ces commerces qui sont au cœur de notre vie sociale et culturelle'.
Au fédéral, le Sénat avait accéléré l'adoption du projet de loi C-2 la semaine dernière, dont l'objectif est de fournir de l'aide spécifique aux entreprises et aux travailleurs affectés par les impacts de la pandémie de la COVID-19.
Le gouvernement du Québec n'a pas annoncé lundi de nouvelles aides gouvernementales aux entreprises directement touchées par ces fermetures.