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La Cour d'appel de Chicago refuse de réduire la peine de R. Kelly
Le chanteur R. Kelly a été condamné à juste titre à 20 ans de prison pour des crimes sexuels sur des enfants à Chicago, a statué vendredi une cour d'appel fédérale américaine.
En 2022, un jury a condamné le chanteur de R'n'B, né Robert Sylvester Kelly et lauréat d'un Grammy, pour trois chefs d'accusation de production de pornographie juvénile et trois chefs d'accusation d'incitation de mineurs à des contacts sexuels.
Dans son appel, M. Kelly a fait valoir que l'ancien délai de prescription de l'Illinois pour les poursuites sexuelles contre des enfants, plus court, aurait dû être appliqué dans son cas plutôt qu'une nouvelle loi qui autorise des accusations tant qu'un plaignant est encore en vie.
Il a aussi dit que les accusations impliquant un plaignant auraient dû être jugées séparément des trois autres accusations, en raison des preuves vidéo qui sont devenues un point central du procès, tenu à Chicago.
Les procureurs de l'État ont déclaré que la vidéo montrait M. Kelly en train d'abuser une adolescente. La plaignante, identifiée Jane, a dit son témoignage qu'elle avait 14 ans lorsque la vidéo a été prise.
Les trois juges de la Cour d'appel des États-Unis pour le septième circuit, établi à Chicago, ont écrit dans leur décision de vendredi que les jurés avaient acquitté Kelly pour 7 des 13 chefs d'accusation retenus contre lui «même après avoir visionné ces cassettes odieuses».
La cour d'appel a rejeté l'argument de M. Kelly selon lequel il n'aurait pas dû être poursuivi, car les plaintes ont été déposées plus de dix ans après les faits, le maximum permis par la loi en Illinois à ce moment pour des crimes sexuels sur des enfants.
Les juges ont qualifié cette rhétorique d'une tentative d’éluder complètement les accusations de M. Kelly, après avoir «utilisé un stratagème complexe pour garder les victimes silencieuses».
Dans une déclaration écrite, l’avocate de Kelly, Jennifer Bonjean, a déclaré qu’elle tenterait de faire infirmer la décision par la Cour suprême des États-Unis et de «prendre toutes les opportunités d'envoyer la décision en appel jusqu’à ce que nous libérions R. Kelly».
«Nous sommes déçus par ce verdict, mais notre combat est loin d’être terminé», a-t-elle ajouté.
Les procureurs de Chicago, la ville natale de R. Kelly, avaient demandé une condamnation encore plus sévère, soit 25 ans de prison. Ils voulaient également qu’un juge additionne cette peine à une autre de 30 ans rendue en 2022 à New York pour trafic sexuel et racket.
Le juge Harry Leinenweber a rejeté cette demande, ordonnant que M. Kelly purge les 20 ans de prison de l'affaire de Chicago en même temps que celles de la peine de New York.
Robert Sylvester Kelly a aussi fait appel de la sentence prononcée à New York.
Le mois dernier, son avocate, Jennifer Bonjean, a stipulé aux juges de la Cour d'appel des États-Unis pour le deuxième circuit que les procureurs avaient utilisé de manière inappropriée une loi sur le racket écrite pour mettre fin au crime organisé pour s'en prendre au chanteur.