La cote d'amour envers le premier ministre fédéral Mark Carney se maintient malgré une légère baisse de popularité, indique un sondage.
Selon un sondage mené par la firme Adacus Data, le taux d'approbation du gouvernement libéral a chuté à 50 %, soit une baisse de deux points de pourcentage par rapport à la mi-juillet. Il s'agit de son taux de satisfaction le plus bas depuis son élection en avril.
L'enquête a été menée pendant la même semaine que le président américain Donald Trump a décidé d'imposer de nouveaux droits douaniers de 35 % au Canada. Il semble qu'il s'agit là d'une conséquence de l'échec des négociations visant à conclure un accord commercial avant le 1er août.
La cote de M. Carney demeure toujours en territoire positif, malgré une baisse de deux points de pourcentage, avec 48 % d'opinions favorables et 19 % d'opinions défavorables.
Le président-directeur général d'Abacus, David Coletto, avance que la baisse de popularité du gouvernement peut être liée à l'absence de progrès dans de nombreux dossiers nationaux et les négociations internationales importantes.
De son côté, le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, qui tentera de regagner un siège à la Chambre des communes lors d'une élection partielle en Alberta le 18 août, a atteint un équilibre dans ses cotes de popularité.
Avec 42 % d'opinions favorables et 41 % d'opinions défavorables, il s’agit de «la meilleure cote nette de M. Poilievre depuis des mois», souligne M. Coletto.
Quant à Donald Trump, il continue d'être perçu de manière largement négative par les Canadiens, avec une cote d'approbation nette de -62.
Malgré cette perte de popularité des libéraux, la firme affirme que les préférences politiques avaient peu changé au cours de la période estivale.
Si des élections avaient lieu aujourd'hui, le sondage Abacus suggère que les libéraux obtiendraient 43 % des voix et les conservateurs 40 %. Ces chiffres sont les mêmes depuis la mi-juillet.
«Le soutien aux libéraux reste fort, les intentions de vote n'ont pas bougé et le désir de changement est statique. Bref, il n’y a pas de nouveau mouvement ni de nouvel élan», indique M. Coletto.
À son avis, les Canadiens font pour l'instant la distinction entre leur frustration à propos de dossiers clés et leurs reproches au gouvernement, mais il reconnaît que la situation pourrait changer, d'autant plus que les questions économiques nationales sont au premier rang des inquiétudes des électeurs.
Le coût de la vie reste la préoccupation dominante, identifiée par 62 % des Canadiens, comparativement à 59 % dans le précédent sondage d'Abacus.
Les relations avec l'administration Trump arrivent en deuxième position, à 44 %. L'économie en général, l'accessibilité au logement et les soins de santé complètent le top 5.
Abacus Data a interrogé 1686 Canadiens entre le 31 juillet et le 7 août. Un échantillon aléatoire comparable de même taille, basé sur les probabilités, aurait une marge d'erreur de +/- 2,4 %, 19 fois sur 20.
