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Ce qui a frappé le président-directeur général de Proof, Bruce MacLellan, dans les résultats, c'est que les Canadiens n'ont pas une très haute estime des partis politiques.
Un sondage annuel mesurant la confiance des Canadiens suggère que leur niveau d'estime à l'égard des gouvernements a rebondi alors que la pandémie de COVID-19 commence à s'estomper.
L'indice CanTrust 2023 publié par Proof Strategies a interrogé 1502 adultes en ligne entre le 5 et le 13 janvier, mais ne peut pas se voir attribuer une marge d'erreur, car les sondages internet ne sont pas considérés comme des échantillons aléatoires.
L'enquête de l'année dernière montrait qu'après deux ans d'anxiété pandémique, de confinements et de mesures sanitaires, la confiance envers les gouvernements avait chuté à de nouveaux creux avec seulement 22% des personnes interrogées déclarant faire confiance aux gouvernements.
Cette année, ce taux est passé à 37%, le plus élevé de cette enquête depuis 2018.
«Je pense que nous revenons en quelque sorte à un Canada plus normal», a déclaré le président-directeur général de Proof, Bruce MacLellan.
«Et de nos jours, il n'est pas courant de trouver des augmentations de confiance dans une enquête sur la confiance, donc c'est certainement un bon signe.»
Ce qui a frappé M. MacLellan dans les résultats, c'est que les Canadiens n'ont pas une très haute estime des partis politiques.
Lorsqu'on leur a demandé s'ils considéraient les partis politiques comme une « force unificatrice » ou une « force de division » dans la société canadienne, 56 % des personnes interrogées ont déclaré qu'ils étaient source de division.
Les partisans néo-démocrates étaient les plus susceptibles de dire que les partis divisent, à 65 %, comparativement à 62 % des électeurs conservateurs. Les libéraux étaient les moins inquiets à ce sujet, 52 % citant les partis politiques comme source de division.
Certaines organisations qui avaient mauvaise presse en 2022 ont pris un coup dans le facteur confiance. La chaîne de télévision CTV, dont le licenciement très médiatisé de la présentatrice nationale de longue date Lisa LaFlamme a suscité une vive réaction du public, a vu sa confiance tomber de 50 à 43% en 2023.
La confiance envers Hockey Canada, qui a vu l'ensemble de son conseil d'administration démissionner au milieu d'enquêtes sur leur traitement des allégations d'inconduite sexuelle contre des joueurs, était de 30 %. En 2022, l'enquête n'avait pas évalué le taux de confiance envers Hockey Canada.
Rogers, le géant des télécommunications qui a connu une panne massive privant des millions de Canadiens de services internet ou de téléphonie pendant 19 heures en juillet, a vu la confiance à son égard baissé légèrement, passant de 32 % à 29 %.
M. McLellan a affirmé que l'on craignait que la confiance soit faible chez les jeunes. Alors que dans l'ensemble, 47% des Canadiens interrogés ont déclaré qu'ils estimaient que la plupart des gens pouvaient faire confiance, ce pourcentage est tombé à 39% parmi la génération Z, ou les moins de 26 ans, tandis qu'elle s'élève à 52 % chez les baby-boomers et à 76 % du côté des personnes de plus de 75 ans.
La confiance devient souvent plus forte à mesure que vous vieillissez et que vous avez plus d'expérience de vie, explique M. McLellan. Le sondage suggère toutefois que les jeunes se sentent beaucoup moins positifs quant à la façon dont le Canada se porte et comment ils s'en sortent dans l'économie, et si le gouvernement travaille pour eux.
«Donc, si vous avez un groupe de votre population qui estime que l'économie et le système électoral ne fonctionnent pas pour vous, c'est un problème», a-t-il soutenu.
M. McLellan a également indiqué que les politiciens et les fonctionnaires étaient sur la sellette en termes de confiance, après plusieurs histoires révélant des difficultés de l'appareil gouvernemental à fournir des services de base, comme le renouvellement des passeports.
Alors que 64 % des personnes interrogées croyaient que le gouvernement jouait un rôle important pour rendre le Canada meilleur pour ses citoyens, seulement 27 % ont déclaré que les politiciens «font de leur mieux» pour fournir les services gouvernementaux «efficacement et à temps».
Cette proportion est de 40 % concernant les fonctionnaires, et 48 % des répondants ont estimé que les employés de la fonction publique pourraient faire un meilleur travail.