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La première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, a annoncé lundi qu'elle faisait l'objet d'une enquête de la commissaire à l'éthique pour savoir si elle s'était ingérée dans l'administration de la justice dans le cadre d'une poursuite contre un citoyen liée aux mesures sanitaires pandémiques.
Le cabinet de la première ministre a déclaré dans un communiqué que Mme Smith se félicitait de la tenue de cette enquête et qu'elle coopérerait avec la commissaire à l'éthique. La première ministre se dit par ailleurs convaincue que cette enquête déterminera qu'elle n'a rien fait de mal.
Mme Smith a fait face à de nouvelles allégations d'ingérence dans le système judiciaire après la diffusion d'un appel téléphonique, il y a près de deux semaines. Dans cet appel, on entend la première ministre conservatrice discuter d'une cause pénale en cours avec l'accusé dans cette affaire.
Lors de cet appel, Mme Smith partage les détails d'un désaccord interne sur la stratégie de la Couronne dans cette affaire visant le pasteur de rue Artur Pawlowski, de Calgary.
On entend Mme Smith promettre de faire enquête au nom du pasteur Pawlowski et de lui revenir là-dessus, tout en affirmant que les accusations portées contre lui sont idéologiques.
Mme Smith a déjà défendu l'à-propos de cet appel téléphonique, affirmant que même si les politiciens ne sont pas libres de contacter des personnes accusées au criminel au sujet de leur dossier actif, c'est son rôle, en tant qu'élue, d'écouter et d'agir sur les préoccupations de concitoyens.
Puis, en fin de semaine, Mme Smith a proposé une nouvelle interprétation de l'appel téléphonique. Lors de son émission radio de tribune téléphonique du samedi matin, elle a expliqué qu’elle avait accepté le coup de téléphone de M. Pawlowski parce qu'elle croyait que le pasteur l'appelait à titre de chef d'un parti politique, le Parti de l'indépendance de l'Alberta. Elle a suggéré qu'elle ne s'attendait pas à ce qu'il évoque son affaire judiciaire.
Des juristes estiment que cet appel constitue une violation claire du mur qui doit exister entre les pouvoirs politique et judiciaire. Quel que soit le motif de cet appel, Mme Smith aurait dû mettre fin à la conversation dès que le dossier judiciaire a été soulevé, croient des juristes.