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La Chine met en garde contre un retour à une « mentalité de guerre froide »

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Le Premier ministre chinois Li Qiang s'adresse à la 80e session de l'Assemblée générale des Nations unies, vendredi 26 septembre 2025. Le Premier ministre chinois Li Qiang s'adresse à la 80e session de l'Assemblée générale des Nations unies, vendredi 26 septembre 2025. (AP Photo/Richard Drew)

Le premier ministre chinois, Li Qiang, a mis en garde vendredi contre un retour à une « mentalité de guerre froide » et a défendu le multilatéralisme et le libre-échange, dans une critique voilée des États-Unis devant les Nations unies.

Le premier ministre chinois n’a pas fait explicitement référence au président Donald Trump dans son discours devant l’Assemblée générale des Nations unies à New York, mais a présenté la puissance asiatique comme le défenseur de l’ordre mondial dont Washington était jusqu’à récemment le principal gardien.

« Le monde est entré dans une nouvelle période de turbulences et de transformations », a déclaré M. Li.

« L’unilatéralisme et la mentalité de la guerre froide refont surface. Les règles et l’ordre internationaux établis au cours des 80 dernières années sont sérieusement remis en question et le système international, autrefois efficace, est constamment perturbé », a-t-il relevé.

« L’humanité se trouve une fois de plus à la croisée des chemins », selon lui.

Le dirigeant chinois a notamment critiqué l’imposition de droits de douane, alors que le président américain a imposé un droit de douane de base de 10 % à tous les pays, avec des taux beaucoup plus élevés pour un certain nombre d’entre eux dont les exportations vers les États-Unis dépassent les importations.

Le président Trump a notamment imposé des surtaxes aux principaux partenaires commerciaux du pays comme le Canada, le Mexique, l’Union européenne et la Chine, avec qui des pourparlers sont toujours en cours.

« L’une des principales causes du marasme économique mondial actuel est la multiplication des mesures unilatérales et protectionnistes telles que les hausses des droits de douane et la mise en place de murs et de barrières », a affirmé M. Li, selon qui, au contraire, « la Chine n’a cessé d’ouvrir davantage ses portes au monde ».

Il a encore déclaré que la Chine « espère travailler avec le reste du monde pour défendre les idéaux de l’ONU », au moment où l’instance onusienne est fragilisée.