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«Voici ce que je vous promets: je vous écouterai toujours, même si vous ne votez pas pour moi.»
La candidate démocrate à l'élection présidentielle américaine, Kamala Harris, a promis aux Américains qu'elle se battrait pour eux chaque jour, mardi, tout en exhortant les électeurs à rejeter les efforts de Donald Trump pour semer la division et la peur.
À une semaine du jour du scrutin, la vice-présidente a tenté de mettre de l'avant le contraste qui l'oppose à M. Trump en prononçant son discours de clôture depuis le même endroit où l'ancien président républicain avait fomenté l'insurrection du Capitole, en janvier 2021.
Mme Harris a promis qu'elle travaillerait à améliorer la vie des gens, contrairement à son adversaire républicain qui ne s'intéresse qu'à lui-même.
«Je vais être honnête avec vous: je ne suis pas parfaite. Je fais des erreurs. Mais voici ce que je vous promets: je vous écouterai toujours, même si vous ne votez pas pour moi», a-t-elle assuré depuis l'Ellipse, à Washington, près de la Maison-Blanche.
«Je vous dirai toujours la vérité, même si elle est difficile à entendre. Je travaillerai chaque jour pour construire un consensus et parvenir à un compromis pour faire avancer les choses. Et si vous me donnez la chance de me battre pour vous, rien au monde ne s’opposera à moi.»
Mme Harris a commencé son discours en rappelant aux électeurs le rôle qu'a joué M. Trump dans le chaos du 6 janvier 2021, lorsqu’il a prononcé des mensonges sur l’élection présidentielle de 2020 qui ont incité une foule à marcher vers le Capitole et à tenter, en vain, d’empêcher la certification de la victoire du démocrate Joe Biden.
Elle a évoqué que M. Trump a déjà menacé d’utiliser l’armée contre ses rivaux politiques et qu'il qualifie souvent les personnes qui ne sont pas d’accord avec lui «d’ennemis de l’intérieur».
«Écoutez, nous savons qui est Donald Trump. C’est la personne qui se tenait à cet endroit précis il y a près de quatre ans et qui a envoyé une foule armée au Capitole des États-Unis pour renverser la volonté du peuple lors d’élections libres et équitables», a-t-elle déclaré.
M. Trump, a-t-elle ajouté, «a passé une décennie à essayer de maintenir le peuple américain divisé et effrayé les uns des autres».
«Ce n’est pas un candidat à la présidence qui pense à la façon d’améliorer votre vie», a-t-elle soutenu, qualifiant son adversaire de «petit tyran» et de «dictateur en herbe».
«Mais je suis ici ce soir pour dire: ce n’est pas qui nous sommes. Nous ne sommes pas obligés d'aller là.
«Dans moins de 90 jours, Donald Trump ou moi serons dans le Bureau ovale. Le premier jour, s’il est élu, Donald Trump entrera dans ce bureau avec une liste d’ennemis. Une fois élu, j’entrerai avec une liste de choses à faire», a-t-elle dit.
Mme Harris a ensuite énuméré ses principaux objectifs politiques, notamment l'élargissement de la couverture des soins à domicile, l'augmentation de l'offre de logements et le rétablissement de l'accès à l'avortement à l'échelle nationale.
Le discours de Kamala Harris a attiré une foule massive à Washington. Plus important encore, sa campagne espère que son discours aidera à attirer l'attention des électeurs des États clés qui restent indécis quant à savoir pour qui voter — ou s'ils doivent voter tout court.
Le temps étant compté et la course serrée, Mme Harris et M. Trump sont tous deux à la recherche de moments marquants pour changer la dynamique en leur faveur.
Deux jours avant le discours de Mme Harris à Washington, M. Trump a organisé un grand rassemblement au Madison Square Garden, à New York, où les orateurs ont lancé des insultes cruelles et racistes.
«Contrairement à Donald Trump, je ne crois pas que les gens qui ne sont pas d’accord avec moi soient des ennemis, a mentionné Mme Harris. Il veut les mettre en prison: je leur donnerai une place à ma table. Et je m’engage à être une présidente pour tous les Américains, à toujours placer le pays au-dessus du parti et au-dessus de moi-même.»
Au cœur de son message: se positionner comme une «nouvelle génération» de dirigeants, après M. Trump et même son patron actuel, le président Joe Biden.
«Il est temps d’arrêter de pointer du doigt et de commencer à se serrer les coudes, a-t-elle martelé. Il est temps de tourner la page du drame et du conflit, de la peur et de la division. Il est temps d’avoir une nouvelle génération de dirigeants en Amérique. Et je suis prête à offrir ce leadership en tant que prochaine présidente des États-Unis.»
Avant le discours de M. Harris, M. Trump a accusé sa rivale de promouvoir un message qui ne répond pas aux préoccupations quotidiennes des Américains.