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«On a un devoir de mémoire. Il y a encore des femmes en 2022 qui sont violentées et assassinées par leurs maris. On a un devoir de vigilance et il ne faut jamais oublier», a souligné François Legault.
Des cérémonies de commémoration ont lieu dans la plupart des grandes villes du Canada, ce mardi, en mémoire de la tuerie survenue il y a 33 ans, le 6 décembre 1989, à l'École Polytechnique de Montréal.
Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, ainsi que le premier ministre québécois, François Legault, ont participé à la cérémonie qui s'est tenue à Montréal.
«C'est important pour moi d'être ici. Je me rappelle comme si c'était hier du 6 décembre 1989», a déclaré François Legault. «On a un devoir de mémoire. Il y a encore des femmes en 2022 qui sont violentées et assassinées par leurs maris. On a un devoir de vigilance et il ne faut jamais oublier.»
Voyez le récapitulatif de Sabrina Rivet au bulletin Noovo Le Fil 17.
Justin Trudeau a abondé dans le même sens. «On se retrouve encore ici, 33 ans plus tard pour se souvenir des 14 femmes assassinées parce qu'elles étaient femmes. Non seulement on a un devoir de mémoire, mais on a un devoir de continuer à lutter contre la violence fondée sur le sexe», a-t-il souligné. Le premier ministre a ajouté qu'il espérait que les autres partis fédéraux se montrent «assez progressistes» pour l'appuyer dans sa lutte pour le contrôle des armes à feu.
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a martelé l'importance de continuer à lutter contre la violence faite aux filles et aux femmes par «des moyens concrets», par exemple en développant davantage de maisons d'hébergement pour femmes et en continuant à lutter contre la violence armée.
Un homme armé a fait irruption le 6 décembre 1989 dans les locaux de l'École et assassiné 14 femmes et a blessé 13 personnes. Cet attentat antiféministe a ébranlé le pays tout entier.
Mardi, les drapeaux devant le pavillon principal de Polytechnique Montréal sont mis en berne, de l'aube au crépuscule.
Un dépôt de gerbes de roses blanches sera fait devant la plaque commémorative de Polytechnique, près de l'entrée des étudiants, par des représentants de l'établissement et des associations étudiantes. La communauté de Polytechnique et le grand public sont invités à se recueillir devant la plaque.
Par solidarité et pour appuyer la Journée nationale de commémoration et d'action contre la violence faite aux femmes le 6 décembre, plusieurs personnes portent un ruban blanc. Une distribution de rubans a lieu ce mardi à Polytechnique et la tour centrale du pavillon Roger-Gaudry de l'Université de Montréal sera illuminée en guise de commémoration.
À 17h10, l'heure où les premiers coups de feu ont été tirés il y a 33 ans, 14 faisceaux ont aussi illuminé le ciel au-dessus du Mont-Royal. Les faisceaux ont été allumés un à la fois, à quelques secondes d'intervalle, à l'appel du nom des 14 victimes.
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D'autre part, la Ville de Montréal, en collaboration avec le Comité Mémoire, illuminent le ciel de la ville pour une 9e année consécutive en allumant les 14 faisceaux, une installation créée par Moment?Factory, pour rendre hommage aux victimes. L'événement sera diffusé en direct sur les comptes de médias sociaux institutionnels de Polytechnique Montréal.
Entre-temps, l'association étudiante de Polytechnique et PolyPhoto présentent jusqu'à vendredi une exposition en hommage aux 14 victimes de la tuerie de 1989. Ce sont 14 femmes membres de la communauté de Polytechnique, employées et étudiantes, qui ont accepté de poser pour honorer la mémoire des disparues.
Les photos ont été prises sur un appareil argentique puisque c'est de cette façon que PolyPhoto aurait illustré ces 14 femmes en 1989, avec la technologie de l'époque.
L'exposition est présentée dans le tunnel reliant le pavillon principal aux pavillons Lassonde.
Avec les informations de la Presse canadienne