Dans sa première entrevue depuis sa condamnation pour agression et harcèlement le mois dernier, l'acteur Jonathan Majors s'est dit choqué par le verdict du jury new-yorkais.
«J'étais absolument sous le choc et effrayé», a confié M. Majors lors d'une entrevue qui a été diffusée lundi sur l'émission Good Morning America, sur ABC.
«Je suis là et le verdict tombe. Je me dis: "Comment cela est-il possible sur la base des preuves, sur la base des preuves de la poursuite, sans parler de nos preuves? Comment est-ce possible?"»
Un jury de Manhattan a déclaré la vedette montante d'Hollywood coupable de délit d'agression et d'une accusation de harcèlement pour une altercation en mars avec sa petite amie de l'époque, Grace Jabbari. Il risque jusqu'à un an de prison lors de la détermination de la peine fixée au 6 février, bien que la probation ou d'autres peines autres que la prison soient également possibles. M. Majors a été acquitté d'une autre accusation d'agression et de harcèlement aggravé.
Quelques heures seulement après le verdict, Marvel Studios et Walt Disney l'ont exclu de tous les projets à venir, selon une personne proche du studio qui a parlé sous couvert d'anonymat, car elle n'était pas autorisée à s'exprimer publiquement sur le sujet.
La dispute entre Jonathan Majors et Grace Jabbari a commencé sur la banquette arrière d’une voiture avec chauffeur et s’est propagée dans les rues de Manhattan. Mme Jabbari, une danseuse britannique de 30 ans, a accusé M. Majors de l'avoir frappée à la tête avec sa main ouverte, de lui avoir tordu le bras derrière le dos et de lui avoir serré le majeur jusqu'à ce qu'il se fracture.
«Cela ne s'est pas produit», a soutenu M. Majors en entrevue avec le réseau ABC.
«Beaucoup de choses se sont passées dans ma vie personnelle, dans ma carrière et dans la culture. Il s'agit de responsabilité, de se manifester, d'être courageux et de donner ma version de l'histoire.»
Lorsqu’on lui a demandé comment Mme Jabbari avait été blessée, M. Majors a répondu : «J’aimerais que Dieu le sache. Cela apporterait de la clarté. Cela me donnerait une sorte de paix à ce sujet.»
Les avocats des Majors ont affirmé au procès que Mme Jabbari était entrée dans une colère jalouse après avoir lu un message texte – provenant d’une autre femme – sur son téléphone. Ils ont plaidé que Mme Jabbari avait répandu un «fantasme» visant à éliminer l’acteur, qui essayait seulement de récupérer son téléphone et de s’enfuir sain et sauf.
Dans l'entrevue, M. Majors a décrit ses blessures comme une égratignure à la main et une sur la joue qui ont saigné pendant la nuit. La vidéo de surveillance montre M. Majors s'enfuir avec Mme Jabbari à sa poursuite.
«Si vous regardez ces vidéos et que vous inversez la situation et que vous voyez un homme noir poursuivre une jeune fille blanche dans la rue en criant et en pleurant, cet homme va être abattu dans les rues de New York», a lancé M. Majors.
M. Majors a dit qu'il avait décidé de s'exprimer parce qu'il «avait l’impression qu’il était temps».
