Société

«Je ne souhaite cela à personne»: un homme raconte sa vie dans un campement de personnes sans-abri

«Je n'abandonnerai pas...»

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(CTV News)

Depuis deux mois, un homme de Winnipeg vit dans une tente près des rives de la rivière Rouge. Son campement comprend un plancher en palettes, un chauffage au propane et même quelques objets de décoration, mais ses conditions de vie sont loin d'être incroyables.

«Il y a des hauts et des bas», a confié Shawn Bunskoek à CTV News. «J'adore camper, mais je me sens seul. Il fait froid la nuit.»

Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.

Cet homme de 51 ans affirme qu'il n'est pas sans domicile fixe à cause de la drogue, de la toxicomanie ou de la criminalité. Il a plutôt été expulsé deux fois, ce qui l'a empêché de trouver un logement.

«On se sent dégradé. Les gens vous jugent rapidement parce que vous êtes sans domicile fixe ou parce qu'ils pensent automatiquement que vous avez des punaises de lit. Ils disent: "Vous êtes un perdant, trouvez-vous un travail, espèce de clochard, ce genre de choses"», a déploré M. Bunskoek. «C'est difficile mentalement. Je ne souhaite cela à personne.»

Il dépend de l'aide à l'emploi et au revenu et dit dépenser son argent en nourriture et en fournitures. Lorsqu'il n'est pas dans son campement, M. Bunskoek se déplace à pied et se rend dans des fasts-food pour recharger son téléphone afin de rester en contact avec ses amis et sa famille. Il dit qu'il préférerait passer ses journées à travailler, mais que cela aussi est difficile pour les personnes sans abri.

«C'est presque impossible, car on n'a pas d'adresse», explique-t-il. «Je peux utiliser Siloam [Mission] comme adresse, mais il faut avoir un peu de dignité et de fierté.»

M. Bunskoek affirme que ses interactions avec la Ville ont été positives depuis qu'il s'est installé dans son campement. Il a contacté le 311 pour faire nettoyer les campements abandonnés à proximité et a signalé un incident impliquant une autre personne en situation d'itinérance à la police la semaine dernière.

Il a également reçu la visite d'organisations d'aide aux sans-abri et a déclaré que le personnel de Siloam Mission venait de l'aider à trouver un logement.

«J'emménage le 1er décembre. Je vais pouvoir récupérer mes affaires qui sont entreposées», a-t-il déclaré. «Je vais pouvoir partir d'ici et recommencer à vivre normalement.»

M. Bunskoek a mentionné qu'il souhaitait partager son histoire pour montrer que n'importe qui peut se retrouver à la rue et qu'il souhaite défendre la cause des autres personnes sans abri. Il a ajouté qu'il n'y avait aucune honte à demander de l'aide, quelle que soit la difficulté de la situation.

«Je n'abandonnerai pas», a conclu M. Bunskoek. «Mon père m'a toujours dit que c'est celui qui crie le plus fort qui obtient ce qu'il veut. Je crie fort.»

CTV News

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Journaliste

Daniel Halmarson

Daniel Halmarson

CTV News Winnipeg Videojournalist/Producer