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«Avec des ressources réduites, on ne peut pas traiter les archives au rythme souhaitable», dit Yannick Valiquette.
La grève est officiellement déclenchée pour les travailleurs de 13 points de services de Bibliothèque et Archives nationales du Québec.
À Rouyn-Noranda, au premier jour du débrayage, seul Yannick Valiquette, technicien en documentation aux Archives nationales, est présent sur la ligne de piquetage.
«Une ambiance à une personne, c'est assez particulier», rigole le technicien. Mais il n'est pas le seul au Québec et, pour lui, le message passe quand même.
«Je l'adore, mon travail. C'est sûr que j'aimerais beaucoup avoir de meilleures ressources pour mener notre mission à bien», dit-il, soulignant que les retards s'accumulent.
«Avec des ressources réduites, on ne peut pas traiter les archives au rythme souhaitable.»
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Les négociations achoppent avec le gouvernement au niveau salarial, qui propose un rattrapage de 2%. C'est insuffisant aux yeux du syndicat.
Un important écart financier demeurerait à combler avec les employés de la fonction publique qui exercent un métier similaire et ce serait tout aussi difficile de rendre attrayant l'emploi pour espérer recruter du personnel qui se fait très rare.
«Il faut minimalement une offre bonifiée à au moins 6% et plus, ne serait-ce que pour rattraper le retard qui a été accumulé sur l'Indice des prix à la consommation (IPC)», calcule Félix-Antoine Lafleur, président du Conseil central de l'Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec-CSN.
«Si on se reporte à la dernière fois où il y a eu des augmentations salariales pour ces travailleurs, c'est en 2018. Depuis 2018, on parle d'une augmentation de 15% de l'IPC. Les travailleurs perdent de l'argent depuis ce temps-là», ajoute Félix-Antoine Lafleur
Une proportion de 94% des membres ont voté en faveur d'un mandat de grève de 10 jours en janvier dernier. La convention collective est arrivée à échéance en mars 2020.
Devant l'impasse à la table de négociations visant le renouvellement de leur contrat de travail, les travailleurs se dotent à leur tour d'un mandat de grève.
Tout comme les employés de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, ils souhaitent que leurs pressions futures puissent faire bouger les choses. Leur convention collective est échue depuis mars 2020.
«C'est irrespectueux de la part de l'employeur d'étirer les négociations», déplore Josée Jolette, présidente régionale du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ).
«À la table des négociations, certains points sont négociés et on pense que c'est acquis, mais une réunion plus tard, ça devient un autre sujet de négociations. On avance d'un pas et on recule d'un. De se faire dire après près de trois ans qu'ils n'ont pas encore de mandat du Conseil du trésor pour pouvoir négocier, c'est aberrant», continue-t-elle.
La partie syndicale a demandé la présence d'un conciliateur dans le dossier. La mission du Centre communautaire régional est de permettre aux personnes plus vulnérables financièrement de tout de même avoir recours à des services juridiques.