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Le premier ministre Jason Kenney a déclaré que l’Alberta ne suivra pas l’idée du Québec d’imposer une sanction financière à ceux qui refusent de se faire vacciner contre la COVID-19.
M. Kenney indique que les données montrent que les non-vaccinés s’avèrent être un fardeau beaucoup plus lourd pour le système hospitalier que les vaccinés, mais les faire payer un supplément serait injuste, selon lui.
« Si nous empruntons cette voie, nous bafouons complètement tout le principe d’universalité des soins de santé, c’est pourquoi l’Alberta ne suivra absolument pas la décision du Québec », a déclaré M. Kenney mardi soir lors d’une assemblée publique sur Facebook.
Le premier ministre du Québec, François Legault, avait annoncé plus tôt dans la journée qu’il envisageait de faire payer aux adultes non vaccinés une pénalité financière « importante », étant donné qu’ils occupent un nombre disproportionné de lits dans les hôpitaux.
M. Kenney a admis que les non-vaccinés occupent beaucoup plus de lits d’hôpitaux et aux soins intensifs, ce qui a entraîné un effet domino d’opérations chirurgicales annulées, car le personnel est réaffecté à la lutte contre la pandémie.
Une telle taxe reviendrait à faire payer plus cher un fumeur pour un traitement contre le cancer du poumon ou un skieur à haut risque pour avoir été blessé et transporté par avion hors de l’arrière-pays, selon le premier ministre de l’Alberta.
« Il y a un principe plus large et plus profond ici, à savoir que nous avons un système de santé universel, a-t-il souligné. Peu importe d’où vous venez, votre âge, votre état de santé, votre richesse ou les choix de vie que vous avez faits. Vous avez la garantie d’accéder à notre système de soins de santé, sans frais, pour les services médicalement nécessaires. »
Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a déclaré qu’il souhaitait connaître plus de détails avant de porter un jugement sur le plan du Québec, indiquant que la province avait assuré qu’elle ne violerait pas la Loi canadienne sur la santé.
L’Alberta, comme ailleurs dans le monde, lutte contre une augmentation rapide des cas de COVID-19 provoquée par le variant Omicron. Des mesures, comme la réduction du nombre de participants à un événement public et le passeport vaccinal pour accéder aux services non essentiels, sont toujours appliquées. Les élèves ont été renvoyés en classe cette semaine, après que M. Kenney eut promis des masques supplémentaires et des millions de tests rapides pour les écoles.