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Ces remarques pourraient compliquer davantage les pourparlers avec le Hamas sur un cessez-le-feu et la libération des otages.
Le ministre israélien de la Défense a déclaré mercredi que des troupes israéliennes resteraient indéfiniment dans les zones dites de sécurité de la bande de Gaza, du Liban et de la Syrie.
Ces remarques du ministre Israël Katz pourraient compliquer davantage les pourparlers avec le Hamas sur un cessez-le-feu et la libération des otages.
Les forces israéliennes ont pris le contrôle de plus de la moitié de Gaza dans le cadre d'une nouvelle campagne visant à faire pression sur le Hamas pour qu'il libère les otages restants.
Israël a également refusé de se retirer de certaines zones du Liban à la suite d'un cessez-le-feu avec le Hezbollah, l'année dernière, et s'est emparé d'une zone tampon dans le sud de la Syrie après que les rebelles ont renversé le président Bachar al-Assad.
«Contrairement à ce qui s'est produit par le passé, l'armée israélienne n'évacue pas les zones qui ont été nettoyées et saisies», a confirmé le ministre Katz, dans un communiqué.
L'armée «restera dans les zones de sécurité pour faire tampon entre l'ennemi et les communautés (israéliennes) dans toute situation temporaire ou permanente à Gaza, comme au Liban et en Syrie», a-t-il soutenu.
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Les Palestiniens et les deux pays voisins considèrent la présence des troupes israéliennes comme une occupation militaire en violation du droit international.
Le Hamas a d'ailleurs prévenu qu'il ne libérerait pas les dizaines d'otages restants sans un retrait complet d'Israël de Gaza et un cessez-le-feu durable.
«Ils ont promis que les otages passeraient en premier. Dans les faits, Israël choisit de s'emparer du territoire avant les otages», a dénoncé dans un communiqué la principale organisation représentant les familles des otages.
«Il existe une solution souhaitable et réalisable, à savoir la libération de tous les otages en une seule fois dans le cadre d'un accord, même si cela implique de mettre fin à la guerre», a-t-elle rappelé.
Israël affirme qu'il doit maintenir le contrôle de ce qu'il appelle les zones de sécurité pour empêcher que l'attaque du 7 octobre 2023 du Hamas se reproduise.
Lors de cette attaque, des milliers de militants ont pris d'assaut le sud d'Israël depuis Gaza, tuant environ 1200 personnes, principalement des civils, et en enlevant 251 autres.
L'offensive israélienne qui a suivi a tué plus de 51 000 Palestiniens, selon le ministère de la Santé de Gaza, qui ne précise pas combien de victimes étaient des civils ou des combattants. Le ministère affirme que les femmes et les enfants représentent plus de la moitié des morts.
Israël dit avoir tué quelque 20 000 militants, sans fournir de preuves.
Les bombardements et les opérations terrestres d'Israël ont rendu de vastes zones du territoire inhabitables et ont déplacé environ 90 % de la population palestinienne, qui compte environ deux millions de personnes.
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a promis d'anéantir le Hamas et de faire rentrer au pays les 59 otages encore à Gaza, dont 24 seraient toujours en vie.
Israël a retiré ses forces de Gaza et démantelé ses colonies en 2005, mais a conservé le contrôle de la majeure partie de la frontière terrestre, du littoral et de l'espace aérien de Gaza. Le pays s'est joint à l'Égypte pour imposer un blocus sur le territoire après la prise de pouvoir par le Hamas, en 2007.
Israël s'est emparé de Gaza, de Jérusalem-Est et de la Cisjordanie lors de la guerre de 1967 au Proche-Orient. Il a également pris le plateau du Golan à la Syrie lors de ce conflit et l'a annexé dans une démarche qui n'a été reconnue par aucun pays, à l'exception des États-Unis.