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«Nous ne tolérerons aucune menace contre la communauté druze du sud de la Syrie.»
Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a déclaré qu'Israël ne permettrait pas à la nouvelle armée syrienne ou au groupe insurgé qui a conduit à l'éviction de l'ancien président Bachar al-Assad de «pénétrer dans la zone au sud de Damas», rappelant que son gouvernement a déjà clairement indiqué que les forces israéliennes resteraient dans certaines parties du sud de la Syrie pour une période indéterminée.
Cet avertissement envoyé dimanche lors d'une remise de diplômes militaires a suscité de nouvelles inquiétudes quant à la présence et à l'influence israéliennes au sud de la Syrie, alors que les nouveaux dirigeants de Damas tentent de consolider leur contrôle après des années de guerre civile.
«Prenez note: nous ne permettrons pas aux forces du HTS ou à la nouvelle armée syrienne d'entrer dans la zone au sud de Damas», a prévenu Nétanyahou, faisant référence aux nouvelles autorités syriennes ainsi qu'à Hayat Tahrir al-Sham, le principal groupe d'anciens rebelles.
«Nous exigeons la démilitarisation complète du sud de la Syrie dans les provinces de Quneitra, Daraa et Suwayda de la part des forces du nouveau régime. De même, nous ne tolérerons aucune menace contre la communauté druze du sud de la Syrie.»
Les autorités syriennes n’ont pas réagi immédiatement.
Le ministre de la Défense, Israël Katz, a ajouté que les forces israéliennes resteraient au sommet du mont Hermon, dans le sud de la Syrie, et dans une zone tampon «pour une durée indéterminée afin de protéger nos communautés et de contrecarrer toute menace». Il a indiqué que les forces israéliennes avaient construit deux postes sur la montagne et sept autres dans la zone tampon «pour assurer la défense et l’offensive contre tout défi».
Après la chute du gouvernement Assad en décembre, Israël s’est emparé de la zone tampon patrouillée par l’ONU sur le territoire syrien. Cette zone a été créée dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu de 1974. Les nouvelles autorités syriennes et les responsables de l’ONU ont appelé Israël à se retirer.
Entre-temps, le gouvernement de Nétanyahou subit des pressions pour protéger les Israéliens vivant près des zones frontalières dans le nord.
M. Katz a déclaré qu’Israël «renforcerait les liens avec les populations amies de la région», notamment les Druzes — une minorité religieuse qui vit à la fois dans le sud de la Syrie et sur les hauteurs du Golan en Israël, où les Druzes naviguent dans leur identité historiquement syrienne tout en vivant sous la domination israélienne.
«Nous ne tolérerons aucune menace contre la communauté druze du sud de la Syrie», a déclaré Nétanyahou.
Plus généralement, les forces israéliennes «ne permettront pas aux forces hostiles de s’établir et d’être présentes dans la zone de sécurité du sud de la Syrie, d’ici à Damas. Et nous agirons contre toute menace», a prévenu M. Katz.