Israël expulse six autres militants arrêtés après la saisie d'un bateau d'aide humanitaire à destination de la bande de Gaza ravagée par la guerre, selon l'association de défense des droits de la personne qui les représente.
Parmi ces six personnes figure Rima Hassan, députée européenne française, à qui Israël avait précédemment interdit l'entrée au pays et dans les territoires palestiniens, invoquant son soutien au boycottage d'Israël.
Ces militants faisaient partie des 12 passagers, incluant la militante écologiste Greta Thunberg, à bord du Madleen, un bateau qui cherchait à briser le blocus israélien de Gaza et à acheminer une aide symbolique. Israël a saisi le navire tôt lundi, puis a expulsé Mme Thunberg et trois autres personnes le lendemain.
Les deux derniers militants devraient être expulsés vendredi, selon Adalah, une association locale de défense des droits de la personne qui les représente.
L'association a indiqué que les militants avaient été soumis à des «mauvais traitements, des mesures punitives et des traitements agressifs, et que deux bénévoles avaient été placés en isolement pendant un certain temps».
Les autorités israéliennes ont refusé de commenter leur traitement. Israël affirme traiter les détenus conformément à la loi et enquêter sur toute allégation d'abus.
Israël a présenté le voyage comme un spectacle médiatique, le qualifiant de «yacht à égoportraits».
Israël affirme que le blocus, imposé sous diverses formes avec l'Égypte depuis la prise du pouvoir par le Hamas en 2007, est nécessaire pour empêcher le groupe militant d'importer des armes. Ses détracteurs y voient une punition collective pour les quelque deux millions de Palestiniens de Gaza.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a affirmé que les militants ayant signé les documents d'expulsion seraient expulsés immédiatement, tandis que ceux qui refuseraient seraient traduits devant une autorité judiciaire afin d'autoriser leur expulsion, conformément à la loi israélienne. Les militants ont protesté en affirmant qu'ils n'avaient aucune intention d'entrer en Israël et qu'ils y avaient été amenés contre leur gré.
La Coalition de la flottille pour la liberté, qui a organisé le voyage, a soutenu qu'il visait à protester contre le blocus israélien de Gaza et la campagne militaire en cours, qui, selon les experts, a poussé le territoire au bord de la famine plus de 20 mois après le début de la guerre entre Israël et le Hamas.
