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Le terme des conservateurs pour l’inflation sous les libéraux a causé des ennuis à certains députés à la Chambre des communes, où il est interdit de dire «Justinflation».
Le terme des conservateurs pour l’inflation sous les libéraux a causé des ennuis à certains députés à la Chambre des communes, où il est interdit de dire «Justinflation».
Le président Anthony Rota a réprimandé à plusieurs reprises les députés conservateurs cette semaine pour avoir enfreint les règles, leur demandant de «corriger l’erreur» alors que leur «jeu de mots» violait indirectement la procédure.
La Chambre des communes impose depuis longtemps aux députés d’utiliser le titre de leurs collègues pendant les débats, mais jamais leur prénom. Ainsi, tout ce qui inclut délibérément «Justin», le prénom du premier ministre, est exclu.
Les conservateurs n’ont cependant pas encore été dissuadés. La transcription quotidienne des débats à la Chambre des communes a enregistré leur utilisation du terme plus d’une centaine de fois depuis novembre dernier.
C’est à ce moment-là que Pierre Poilievre, qui était porte-parole en matière de finances à l’époque et qui est depuis devenu chef du Parti conservateur, a commencé à populariser le terme.
Certains députés ont semblé réagir aux avertissements de M. Rota en ajoutant une pause exagérée entre les deux mots mercredi -- juste au cas où.
Les libéraux se sont levés pour se plaindre du terme dès mars, et encore cette semaine, après que le député conservateur Garnett Genuis eut dit `justinflation' trois fois dans un discours.
Le député libéral Kevin Lamoureux a déclaré qu’il avait été «quelque peu patient avec le député», mais que trois fois suffisaient pour dire que M. Genuis utilisait intentionnellement l’expression «non parlementaire» et «inappropriée» pour bafouer les règles.
Le député néo-démocrate de longue date Charlie Angus est intervenu, se plaignant que M. Genuis utilise le terme tout le temps. «C’est un peu ringard et je ne pense pas que ce soit approprié. [...] Le président devrait demander au député de retirer son commentaire boiteux.»
La vice-présidente adjointe, Carol Hughes, a déclaré: «Je sais que le député l’intègre dans son discours un peu différemment, mais encore une fois, je veux le mettre en garde sur l’utilisation de ce mot.»
Les conservateurs, qui l’ont intégré dans leurs discours un peu différemment à une myriade d’occasions, ne sont pas les seuls à faire la blague.
La députée néo-démocrate Niki Ashton, dans une déclaration à la Chambre la semaine dernière, y a fait allusion en disant que bien que le premier ministre Justin Trudeau et M. Poilievre aient peu en commun, ils sont tous les deux «juste au lit avec leurs copains d’entreprise».
M. Trudeau lui-même a prononcé «juste inflation», seulement une seule fois à la Chambre, lorsqu’il a tenté de renverser la situation sur les conservateurs en décembre dernier.
«Ils parlent aux Canadiens des problèmes auxquels ils sont confrontés avec la baisse de l’abordabilité, l’augmentation des prix de tout, la difficulté à acheter de l’essence, la difficulté à acheter des ordinateurs, et ils haussent les épaules et disent: ''Oh, c’est juste de l’inflation''», a-t-il déclaré.
«Eh bien, ce n’est pas seulement l’inflation; c’est l’objectif que nous devons avoir pour continuer à investir dans les Canadiens.» Par la suite, il ne l’a plus jamais dit.